FESPACO : Roch Marc Christian Kaboré veut dynamiser le cinéma africain

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« Il faut travailler à faire émerger une industrie cinématographique en Afrique. C’est un défi et nous allons nous attacher à travailler pour que cela soit une réalité », a déclaré Roch Marc Christian Kaboré.
Le dirigeant burkinabè s’exprimait en marge de la cérémonie de clôture du 25è Fespaco à laquelle a assisté le président, Alassane Ouattara (notre photo), dont le pays, la Côte d’Ivoire, est l’invité d’honneur.

« Les lampions du Fespaco s’éteignent maintenant ; ça été une victoire du cinéma africain. C’est encore le cinéma africain qui a gagné », a insisté M. Kaboré.
Le président Ouattara qui a déclaré, à son arrivée, à Ouagadougou, que le Fespaco est un « succès mondial », a salué un spectacle de clôture « admirable ».
« C’est vraiment quelque chose de particulier, très profond. C’est la culture africaine, la culture continentale, notre culture qui a été célébrée avec tant de joie, d’organisation », a-t-il affirmé se disant « honoré » d’avoir participé à son premier Fespaco.

Les présidents, Ouattara et Kaboré, ont, tous les deux, remis l’Etalon d’or de Yennenga, la récompense suprême du Fespaco au réalisateur franco-sénégalais, Alain Gomis, pour son film, « Félicité », qui raconte la difficile vie d’une chanteuse de bar de Kinshasa confrontée à la pauvreté et à l’accident de moto de son fils.

Les relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, en froid après la chute du président burkinabè, Blaise Compaoré, fin octobre 2014, ont connu un réel réchauffement après un Sommet ivoiro-burkinabè, fin juillet 2016, à Yamoussoukro. Il avait marqué la première visite officielle du président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, chez son voisin ivoirien depuis son élection le 29 novembre 2015.

Les relations entre les deux pays, fortement, imbriqués sur les plans politique et économique, sont anciennes. Quelque trois millions de Burkinabè vivent en Côte d’Ivoire, selon l’Institut ivoirien de la statistique et de la démographie.

Une série d’événements a, toutefois, troublé les relations entre les deux pays ces dernières années.
L’ancien président, Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue, fin octobre 2014, et jadis, un des principaux soutiens d’Alassane Ouattara, a trouvé refuge en Côte d’Ivoire où il vit en exil. Naturalisé ivoirien depuis, M. Compaoré fait l’objet d’un mandat d’arrêt lancé par la justice burkinabè. Son procès est prévu ce mois de mars au Burkina Faso.

« Il (le président Ouattara) aurait même pu participer à l’ouverture du Fespaco n’eût été les contraintes de dernière minute. En tout état de cause pour nous c’est une fierté qu’il soit là et ça confirme une fois de plus la qualité des relations qui existent entre nos deux pays », a tranché M. Kaboré.

Palmarès du 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.

Etalon d’or de Yennenga : « Félicité » d’Alain Gomis (Sénégal)
Etalon d’argent : « Un orage Africain, un continent sous influence » de Sylvestre Amoussou (Bénin)
Etalon de bronze : « A mile in my shoes » de Saïd Khallaf (Maroc)
Première Oeuvre : « Le puits » de Lotfi Bouchouchi (Algérie)
Prix d’interprétation féminine : Noufissa Benchahida (Maroc) dans « A la recherche du pouvoir perdu » (Algérie)
Prix d’interprétation masculine : Ibrahim Koma (France) dans « Wulu » (Mali)
Scénario : « La Forêt de Biolo » de Aristide Roamba (Burkina Faso)
Image : « Zin’narriya » (Alliance d’or) de Rahmatou Keita (Niger)
Musique : « Le puits » de Lotfi Bouchouchi (Algérie)
Décor : « The Lucky Specials » de Rea Ragaka (Afrique du Sud)
Son : « Félicité » de Alain Gomis (Sénégal)
Montage : « L’interprète » de Olivier Meliehe Koné (Côte d’Ivoire)
Affiche : « The Lucky Specials » de Rea Ragaka (Afrique du Sud)
Poulain d’or du meilleur court-métrage : « Hyménée » de Violaine Maryam Blanche Bellet (Maroc)
Meilleur documentaire : « Kemtiyu, Cheikh Anta » de Ousmane William Mbaye (Sénégal)

Avec AFP

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