BEAC : Le Centrafricain Yvon Sana nouveau gouverneur

Le nouveau gouverneur de la BEAC (Banque centrale des Etats de l’Afrique centrale) qui émet le F CFA de l’Afrique centrale, sous le contrôle étroit du trésor français (ministère français de l’Economie et des Finances), a été élu, ce vendredi, 9 février, par les chefs d’Etat membres de la BEAC (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) qui agissaient par viséo-conférence. Ils ont fait l’économie d’un déplacement à Yaoundé grâce à cette méthode de travail. Yaoundé abrite le siège de la BEAC que dirigeait jusqu’à ce jour, le Tchadien, Abbas Mahamat Tolli, depuis le 17 février 2017. Selon un système de rotation. Agé de 49 ans, Yvon Sana faisait partie de trois Centrafricains qui postulaient à la même fonction. Il appartenait donc au président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, de proposer un candidat unique à ses homologues pour validation, qui, lui aussi, durera 6 ans à la tête de cette organisation avant de céder la place (éventuellement) à un Congolais. D’aucuns au Cameroun s’attendaient à ce qu’un candidat camerounais accède à cette fonction, après le Tchadien, mais le Cameroun abritant déjà le siège de la BEAC, le Camerounais ne pouvait plus être élu, les chefs d’Etat ayant sans doute opté pour le non-cumul fonction et siège. Il faut aussi noter que la BDEAC (Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale), deuxième grande institution monétaire sous-régionale, basée au Congo-Brazzaville, a comme président, un Camerounais. Si on ajoute le fait que l’économie du Cameroun seule fait plus de la moitié de celle des pays de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), à savoir, les mêmes qui composent la BEAC, le Cameroun a dû, logiquement, passer son tour.

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