G20-AFRIQUE : Douze pays se retrouvent en Allemagne pour dynamiser la coopération avec le secteur privé

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La chancelière allemande, Angela Merkel, accueille, ce mardi, 30 octobre, à Berlin, 12 chefs d’Etat africains pour une nouvelle dynamique axée sur le secteur privé. Il s’agit des chefs d’Etat venant des pays suivants : Bénin, Côte d’Ivoire, Egypte, Ethiopie, Ghana, Guinée, Maroc, Rwanda, Sénégal, Tunisie, Togo et Burkina Faso. A ce jour, ces 12 pays ont adhéré à ce projet et exposé leurs aspirations et leurs programmes de réforme dans un cadre adopté par les ministres des Finances du G-20 en mars 2017. On peut, donc, dire sans risque de se tromper que ces douze pays sont ceux qui font de réels efforts de bonne gouvernance version Banque mondiale et Fonds monétaire international.

La présidence allemande du G 20 en 2017 avait introduit une nouvelle initiative de soutien au développement des pays africains : le Pacte du G20 avec l’Afrique (notre photo). 

Cette initiative réunit un certain nombre de pays africains, le Groupe de la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque africaine de développement (BAD) et d’autres partenaires multilatéraux et bilatéraux afin d’élaborer et d’appuyer des politiques et des actions essentielles pour attirer les investissements privés. 

Le pacte se distingue des initiatives antérieures en mettant explicitement l’accent sur la facilitation de l’investissement privé. Plutôt que de s’appuyer sur les flux d’aide publique au développement, il cherche à créer une nouvelle dynamique dans laquelle les gouvernements africains collaborent avec leurs partenaires pour cibler les réformes essentielles pour attirer les investissements privés nationaux et étrangers. 

Le pacte reflète le fait que les ressources publiques sont rares et que seule une croissance tirée par le secteur privé peut répondre aux aspirations du continent et de sa jeune population en vue de créer des emplois suffisamment bien rémunérés.

Le pacte rentre dans une phase effective.

Les propositions initiales de réforme de pays ont été encourageantes.

Cependant, pour que les pays du G20 Compact With Africa atteignent leurs objectifs, ils doivent passer d’un processus principalement axé sur un dialogue avec les donateurs à des discussions plus approfondies et à une interaction renforcée avec le secteur privé. 

Les pays partenaires, notamment, les gouvernements des pays du G20, peuvent faciliter ce processus s’ils encouragent leur propre secteur privé à s’intéresser davantage aux opportunités offertes par les économies africaines.

Pour que le Pacte avec l’Afrique soit un succès, un certain nombre d’ingrédients sont cependant indispensables. Le Pacte G20 n’est pas une baguette magique pour drainer des milliards de dollars.

Les pays africains doivent appliquer des politiques macroéconomiques saines dans un cadre de bonne gouvernance. 

Les Etats doivent réaliser un diagnostic objectif du potentiel de leurs économies et associer davantage le secteur privé local et étranger. L’objectif est de définir de nouvelles réformes afin de réduire le risque- pays.

Les gouvernements du G-20, de leur côté, sont invités à encourager les acteurs du secteur privé à collaborer étroitement avec les pays africains membres du Compact afin de contribuer à la transformation de la perception des risques et à l’identification de nouvelles opportunités d’investissement.

Les institutions internationales comme la Société financière internationale (SFI, Banque mondiale), et d’autres institutions financières de développement sont appelés à soutenir les nouveaux investissements, y compris dans les pays présentant des risques modérés ou élevés.

Il est certain que les gouvernements africains ont une opportunité unique de tirer parti de l’initiative du G20 pour de bâtir un meilleur avenir pour les populations.

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