Le Congo-Brazzaville est en faillite. Presque. A titre d’exemple, les retraités et les étudiants réclament des arriérés de plusieurs années alors que les fonctionnaires, pour le plus récent, n’ont pas encore perçu leur salaire d’octobre. Ils accumulent aussi beaucoup de mois de retards. Le Congo-Brazzaville avait d’ailleurs failli provoquer la dévaluation du F CFA de l’Afrique centrale quand un Sommet extraordinaire de la CEMAC fut convoqué à Yaoundé le 16 décembre 2024 par le président Paul Biya du Cameroun. Ce dernier avait réussi à déjouer la manoeuvre de déstabilisation qui était derrière en expliquant que cette mesure était fatale pour les pays membres et surtout pour le Gabon et le Cameroun qui devaient organiser une élection présidentielle courant 2025. C’est ainsi que la patronne du FMI, Kristalina Georgieva, et le ministre français des Finances qui avaient programmé leur participation effective à ce Sommet (de la dévaluation) ne vinrent plus au Cameroun. Il fut néanmoins demandé à chaque pays de prendre contact avec le FMI pour une négociation directe. Seul président absent à ce Sommet, Denis Sassou Nguesso, fut représenté par son premier ministre, Collinet Makosso.
Onze mois plus tard, les réformes entreprises par le Congo-Brazzaville semblent produire des effets escomptés puisque ce pays peut désormais faire appel aux marchés financiers pour financer son économie. Ce qui n’était plus le cas depuis 20 ans. Les 380 milliards de F CFA seront prêtés au taux de 9,875% sur sept ans. C’est un taux très élevé, les pays de la même zone comme le Cameroun obtenant des facilités similaires pour 5% voire un peu plus. Cet emprunt servira uniquement au refinancement de la dette qui arrive à échéance. Arrangé par Citigroup, ce remboursement qui arrive à échéance en novembre 2032 sera étalé entre 2028 et 2032.