AIR FRANCE : Opération de charme de la PCA de la compagnie en Afrique

Anne Marie Couderc, la présidente du conseil d’administration de la compagnie Air France est en Afrique de l’Ouest où trois pays (Mali, Niger et Burkina Faso) la font marcher au pas. Vols suspendus jusqu’à la fin de l’année, soit une perte de 35 milliards de F CFA, et affectés à la compagnie française Corsair, mais aussi, à la Royal Air Maroc, à Ethiopian Airlines, et à d’autres. Bamako rouvrira le dossier d’Air France début 2024. Assimi Goïta, le colonel-président de Bamako ne badine pas avec le drapeau du Mali. Heureusement que la compagnie ne boit plus la tasse : les 7 milliards d’euros empruntés chez Bruno Le Maire dans le cadre du Covid en 2020 ont été remboursés par anticipation. Et si on observe bien, les tarifs pratiqués par la compagnie française ont augmenté, pour cette fin d’année, de 20 à 30%. Sans explication car l’argument du carburant souvent brandi ne tient pas la route. Pour les 90 ans de la compagnie, Anne-Marie Couderc est venue en Afrique (elle est au Togo ce mercredi où elle a rencontré la première ministre, Victoire Tomegah Dogbe) pour expliquer les bonnes dispositions d’Air France afin d’améliorer le service. Un Airbus 350 va être mis en service sur Lomé où il n’y a souvent que des coucous d’un autre âge. Ce A-350 sera mis en expérimentation pendant deux mois, avant de juger de sa rentabilité. Couderc jure que l’arrogance des cadres de sa compagnie est terminée. On jugera le maçon au pied du mur. Désormais, les responsables d’Air France vont respecter leurs partenaires africains sinon la compagnie sera punie comme c’est actuellement le cas au Niger, au Mali et au Faso. Air France a de la chance car après avoir participé (activement) et impunément à la mort d’Air Afrique avec la complicité de certains cadres africains de cette même compagnie panafricaine, elle s’est emparée du marché où elle est leader, mais cette position est menacée par la concurrence et par le caractère hautain du personnel de cette compagnie. C’est la faiblesse à laquelle Anne Marie Couderc devra s’attaquer si elle veut des relations durables et saines sur les lignes africaines.

×
×

Panier