BURKINA FASO-FRANCE : Expulsion de diplomates français pour espionnage

Les deux jeunes présidents ne s’estiment guère. On aurait pu penser que leur jeune âge favoriserait l’entente où les vieux, à cause des réflexes d’un autre temps, ne se comprennent que rarement. Que non ! Aux âmes bien nées, la haine n’a pas d’âge et n’attend point le nombre des années pour s’exhiber. Le capitaine, Ibrahim Traoré, et son homologue français, Emmanuel Macron, n’iront pas ensemble, avec épouses et autres, passer des vacances au bord de la mer ou dans des zones infestées de djihadistes du Burkina Faso. En effet, dans une note adressée à la France, le Burkina Faso a demandé à trois diplomates en poste à l’ambassade de France à Ouagadougou, de quitter le pays. Les diplomates parmi lesquels figurent deux conseillers politiques de l’ambassade de France à Ouagadougou, ont été priés « de quitter le territoire du Burkina Fado dans les 48 heures », précise le communiqué. Cet avis dont on vient d’avoir connaissance date du 16 avril. Le jeune capitaine a tourné le dos à la France dont les agissements passés ne militent pas en sa faveur, pour embrasser la Russie. Lors du Sommet Russie-Afrique, en 2023, à Saint-Petersbourg, le président, Vladimir Poutine, avait été émerveillé par le discours plein de franchise que le jeune président burkinabé avait prononcé, n’hésitant pas à dénoncer ses homologues africains, très mal à l’aise à l’occasion. Le président, Macky Sall, du Sénégal avait, par la suite, pris la parole pour atténuer les propos du jeune capitaine et trouver quelques circonstances atténuantes aux chefs d’Etat qui venaient d’être assommés. Ibrahim Traoré est logique avec lui-même. N’ayant pas jugé la coopération avec la France positive au regard du développement de l’activité des djihadistes dans le pays, il a, clairement, choisi les Russes et fermé la base militaire française au Burkina Faso.