CENTRAFRIQUE : Le député Dominique Yandocka victime de l’acharnement de Touadéra (qui lui fait coller un an de prison)

Après plus d’un an d’emprisonnement, le procès du député, Dominique Yandocka, s’est ouvert, finalement, mardi, 24 décembre 2024, devant la Cour criminelle de Bangui. Arrêté à son domicile le 15 décembre 2023 (alors qu’il bénéficie de l’immunité parlementaire en tant que député de la nation), il est poursuivi pour « complot et tentative de coup d’état ». Rien que ça ! On aura tout vu en Centrafrique. Le (simple) député, selon Touadéra, a voulu lui faire un coup d’état militaire alors que ce dernier est, militairement, protégé par l’armée du Rwanda mise à sa disposition par Paul Kagamé, et celle de la Russie dépêchée par le président russe, Vladimir Poutine. Ces deux armées sont grassement rémunérées par des mines d’or et de diamant que Touadéra a mises à leurs dispositions. Autrement dit, pour rien au monde, elles ne peuvent souhaiter que ça change en Centrafrique.

Il faut marcher sur la tête pour que la Cour présidée par Thierry Joachim Pessiré, un juge totalement aux ordres de Touadéra et de sa clique, ignore l’immunité de Yandocka, député à l’Assemblée nationale. Les bandes sonores (conversations téléphoniques) incriminant le député manquent comme preuve à charge. Mais Yandocka est quand même condamné à un an de prison. Il devra sortir (tête haute) puisqu’il a été embastillé en décembre 2023. Il lui appartient, maintenant, de faire appel de cette condamnation, en se pourvoyant en cassation, encore que cette démarche selon Afrique Education ne servira à rien, Pessiré et ses autres amis juges de la Cour de cassation étant tous inféodés à Touadéra. Ainsi va la justice dans le pays de Boganda qui ne fait que s’enfoncer dans les abîmes.

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