COUP D’ETAT AU BURKINA FASO : Un capitaine chasse un lieutenant-colonel du pouvoir

On se demandait vraiment pourquoi le lieutenant-colonel, Paul Henri Damiba, avait pris le pouvoir au président démocratiquement élu, Roch Marc Christian Kaboré. Car, même en matière de défense et sécurité, argument utilisé pour évincer ce dernier, Damiba n’a pas mieux fait que le pouvoir civil. Sa présence à la tête de l’Etat finissait par exaspérer les Burkinabé toujours malmenés par les djihadistes. Désormais, on devra s’habituer au nom du capitaine, Ibrahim Traoré. C’est le retour à un régime des capitaines. On se souvient des célèbres capitaines, Thomas Sankara, Blaise Compaoré, pour ne citer que ceux là. Le nouveau pouvoir a fermé les frontières pour ne pas se faire surprendre par une intervention étrangère qui viendrait remettre Damiba au pouvoir. La CEDEAO en prend une fois de plus pour son grade. Les militaires burkinabé n’ont que faire de ses leçons qu’elle n’applique pas à tous ses membres. Damiba était incapable de lutter contre les djihadistes mais, en même temps, il tergiversait quand on lui demandait d’accélérer ses négociations avec les mercenaires russes de Wagner. Il n’était donc utile nulle part et avait fini par exaspérer tout le monde. On va attendre le programme politique du capitaine Ibrahim Traoré.

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