ESPAGNE-MALI : Le ministre espagnol des Affaires étrangères DEMENT avoir annoncé une possible intervention de l’OTAN au Mali

C’est ce qu’on appelle rétropédalage. Après avoir menacé le Mali d’une possible intervention de l’OTAN (sous entendu comme en Libye qui n’en est pas encore relevée onze ans après), le Mali qui ne veut pas subir le même sort, a saisi immédiatement le royaume d’Espagne pour clarification de cette déclaration de son ministre des Affaires étrangères. Madrid, pour ne pas faire perdre la face à son chef de la diplomatie, lui a demandé de démentir lui-même ses propos, ce que José Manuel Albares a fait quelques heures plus tard. Ce dernier jure qu’il n’a jamais parlé d’une possible intervention de l’OTAN au Mali et ajoute que personne n’a parlé d’une telle chose lors du Sommet de l’OTAN. Bamako a pris bonne note mais la vigilance reste de mise. Le précédent libyen avec l’intervention de l’OTAN qui a tué Mu’ammar Kadhafi, ce qui a jeté dans la nature, la horde de djihadistes qui étaient confinés dans ses casernes, reste dans les esprits. Cette situation est à l’origine de la prolifération du terrorisme djihadiste dans le Sahel dont le Nord-Mali pâtit grandement. Que le socialiste José Manuel Albares vienne encore évoquer une telle chose était resté en travers de la gorge des autorités de transition. Voilà pourquoi, immédiatement, le ministre Abdoulaye Diop ne s’était pas contenté de la convocation (seule) de l’ambassadeur d’Espagne au Mali, mais, le Mali avait demandé des explications officielles au royaume d’Espagne visant à clarifier les propos de son ministre des Affaires étrangères. Voilà qui a été fait. Le Mali est un pays jaloux de sa souveraineté, qui ne se laisse nullement marcher sur les pieds.

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