Grande première en Europe. En même temps grande victoire pour les féministes. Les députés espagnols ont voté définitivement, jeudi, 16 février, une loi créant un « congé menstruel » pour les femmes souffrant de règles douloureuses. C’est une mesure inédite sur le continent, destinée, selon le gouvernement de gauche, à briser un tabou. Elle fait partie d’un texte beaucoup plus large qui renforce notamment l’accès à l’avortement dans les hôpitaux publics. Cette mesure est, déjà, en vigueur dans d’autres pays du monde, comme le Japon, l’Indonésie ou la Zambie. Avec cette loi, « l’arrêt de travail d’une femme en cas de règles incapacitantes » liées, par exemple, « à des pathologies comme l’endométriose » sera « reconnu comme une situation spéciale d’incapacité temporaire » de travail. « Il s’agit d’accorder à cette situation pathologique une régulation adaptée afin d’éliminer tout biais négatif » pour les femmes « dans le monde du travail », ajoute le texte. La durée de cet arrêt maladie, devra être accordée par un médecin et sera financée par la Sécurité sociale.

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