ETATS-UNIS/SENEGAL : Washington demande à Macky Sall le retour à l’ordre électoral antérieur

Si le président, Joe Biden, n’a pas personnellement pris son téléphone pour dissuader son homologue (qu’il aime bien) Macky Sall d’annuler purement et simplement son projet de reporter l’élection présidentielle au 15 décembre 2024 comme il l’a annoncé, il a fait annoncer son désaccord total par le biais de son administration. Comme tout le monde sait, Old Joe se débat comme il peut, aidé par sa vice-présidente, Kamala Harris, pour dénoncer le rapport du procureur qui met en doute ses capacités à assumer les fonctions de chef d’Etat pour un second mandat. En effet, le Bureau des Affaires africaines du Département d’Etat a exprimé sa tristesse dans un communiqué, et invité toutes les parties du Sénégal à privilégier la paix. Le Département d’Etat en a profité pour renouveler son appel au président sénégalais, Macky Sall, pour le rétablissement du calendrier électoral. Quand ce communauté était rendu public, le Sénégal avait déjà connu deux morts, un étudiant de l’Université de Saint Louis et un Sénégalais tué par balles policières dans la région de Dakar. Mais, s’est ajoutée, à ce bilan, une troisième victime, un manifestant qui aurait reçu, lui aussi, une balle et décédé à l’hôpital de Ziguinchor. Afrique Education avait prédit la montée de morts suite à cette décision controversée du président sénégalais qui semble même lâché par son ami Emmanuel Macron, qui, voyant comment les biens des entreprises françaises au Sénégal commençaient à subir la colère des manifestants, a demandé, lui aussi, l’application du calendrier initial. Macky Sall est donc seul, le seul chef d’Etat l’ayant soutenu étant le président bissau-guinéen, Umaru Sissoko Embalo, qui est à peu près dans la même situation, après sa dissolution inexpliquée de l’Assemblée nationale, en décembre, dans l’espoir d’obtenir une majorité. Il avait prétexté une tentative de coup d’état avortée pour justifier son forfait.