C’est en début d’après midi que Michel Barnier a été nommé à Matignon par Emmanuel Macron. Agé de 73 ans, il n’est pas un inconnu dans la classe politique française. Trois fois ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, notamment, dans les fonctions de ministre des Affaires étrangères et même de l’Environnement, le successeur de Gabriel Attal à Matignon a aussi été député, sénateur, commissaire européen et négociateur du Brexit. Le Nouveau Front populaire annonce la censure immédiate de son futur gouvernement. Quant au Rassemblement national, on ne pense pas non plus du bien du nouveau venu mais ses ténors dont Marine Le Pen disent que leur parti jugera pièce par pièce après son discours de politique générale. Beaucoup ne donnent pas une longue vie à ce chef du gouvernement d’autant plus qu’Emmanuel Macron voulait se donner un premier ministre qu’il pouvait entièrement contrôler et qui ne mettrait pas en cause les acquis obtenus depuis sept ans qu’il est au pouvoir. Si Barnier échoue (comme il est très probable), Emmanuel Macron se retrouvera en première ligne et l’hypothèse de sa démission ou de sa destitution se posera avec acuité. Déjà, ses propres amis comme son ancien premier ministre, Edouard Philippe, sont d’ores et déjà candidat à la « ‘prochaine » élection présidentielle qui risque de ne pas attendre 2027. Selon un dernier sondage IPSOS, 51% des Français approuvent la démission d’Emmanuel Macron. Autant dire que sa survie politique n’est plus entre ses mains. Mais c’est lui qui aura cherché ses propres malheurs avec sa dissolution incomprise de juin dernier.
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