Le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, se confie beaucoup plus à son frère lointain, le président du Togo, Faure Gnassingbé, qu’avec ses frères et voisins d’Afrique centrale. Avec celui qu’il appelle affectueusement papa, à savoir, le président Paul Biya du Cameroun, les contacts ne sont plus très réguliers. C’est celui avec qui il s’entend le plus au sein de la CEMAC. Ces derniers temps, on a vu défiler les présidents de Sao Tomé et Principe, du Centrafrique et du Tchad, au Palais du Bord de Mer. Mais, la réalité est que membre non permanent du Conseil de sécurité depuis janvier, le Gabon attire ces chefs d’Etat, qui viennent demander des services au président. Le Tchad et le Centrafrique, par exemple, nagent dans des problèmes quasi-insurmontables. On peut aussi mettre la visite du 17 août du président Macky Sall dans le même registre. Président en exercice de l’Union africaine, il a pu échanger avec Ali Bongo Ondimba, en marge du défilé militaire du 62e anniversaire de l’indépendance du Gabon auquel il était convié. Mais, avec le président du Togo, c’est une autre histoire. Ce dernier, en moyenne, tous les deux ans, est reçu au Palais du Bord de Mer où il bénéficie d’une grande écoute. Cela devra de plus en plus l’être à mesure que l’élection présidentielle se profile en août 2023 au Gabon et que certains Gabonais demandent à leur président de ne pas y participer parce qu’il serait malade. Mais, la fin de non recevoir d’une telle requête est immédiate. Son parti, le PDG, ne l’entend point de cette oreille. D’ailleurs, au sein du parti, c’est Bongo ou rien. D’autres disent : Bongo ou Bongo. C’est une situation assez délicate à gérer qui nécessite des conseils avisés de Faure qui s’y connaît en questions électorales.
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