TCHAD : On ressort les vidéos sur l’expulsion de l’ancienne première dame de sa résidence par son beau fils

En novembre 2023, l’ancienne première dame du Tchad, Hinda Déby Itno, avait été expulsée de la « Résidence Burkina » qu’elle occupait quand son époux, Idriss Déby Itno, était au pouvoir. Rachetée en son temps par l’Etat tchadien pour y loger le président, Idriss Déby Itno, ce qui veut dire que cette résidence appartient, en fait, à l’Etat, cette résidence des années Habré, avait été conservée comme logement de Hinda Déby Itno après l’assassinat de son mari. Mais deux ans après cet acte odieux et après plusieurs avertissements pour qu’elle la libère, l’ancienne première dame faisait la sourde oreille jusqu’à ce que son beau fils et actuel chef de l’Etat envoie une escouade de policiers et de militaires jeter ses affaires dehors. En novembre 2023. Cette affaire avait fait les choux gras de la presse tchadienne à l’époque. Mais, elle revient, à nouveau, dans les réseaux sociaux, après l’assassinat de Yaya Djilo et la destruction du QG de son parti politique, qui a été, complètement, rasé. Djilo qui a été assassiné en février dernier appartient à l’ethnie du président. Il n’était donc pas un Zaghawa inconnu. Son parti, le Parti socialiste sans frontière (PSF), comptait un frère cadet d’Idriss Déby Itno qui soutenait sa politique et sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Depuis deux jours, le porte parole du parti de Yaya Djilo demande, officiellement, le report de l’élection présidentielle et la tenue d’un autre dialogue de réconciliation nationale, sinon, le pays, affirme-t-il, s’en irait au devant de graves problèmes. C’est au même moment que les vidéos de l’expulsion de Hinda Déby par le pouvoir en place, ressortent, comme par hasard. Il faut signaler que les acteurs en présence, d’un côté comme de l’autre, appartiennent, tous, de près ou de loin, au clan présidentiel. Au final, Yaya Djilo a perdu sa vie, celle de sa maman et de son fils, lors d’une précédente attaque de sa résidence à N’Djamena, uniquement, pour le pouvoir. Clan composé de guerriers, les Zaghawa ne sont pas prêts à gouverner ensemble, sinon, ils ne s’entretueraient pas ainsi. La paix n’est pas pour demain au Tchad.

×
×

Panier