Le problème, c’est que Mahamat Idriss Déby Itno voudrait se présenter à l’élection présidentielle à l’issue de la transition, ce qui est contraire aux textes qui régissent cette transition. Les politico-militaires y veillent, surtout, ceux qui vont assister au dialogue sur la pointe des pieds. Le FACT qui a eu la peau du maréchal ne participera pas à ces assises. Pour le moment, le jeune président tchadien ne veut rien entendre sur son avenir. L’appétit n’est-il pas venu en mangeant ? A la demande très confidentielle du président français, le président du Niger, Mohamed Bazoum, avait, déjà, effectué une visite de travail au Tchad, pour évoquer cette question d’abandon du pouvoir après la transition avec le jeune président. Cette visite, qui eut lieu les 12 et 13 juillet, n’est pas arrivée à lui faire changer d’avis. A noter que Déby Fils appelle Bazoum « Oncle » depuis que ce dernier lui a fait comprendre, pendant cette visite, que son défunt père était son frère. Et donc, il pouvait lui faire confiance. Après l’échec de sa (difficile) mission, à N’Djamena, on ignore si « Oncle » Bazoum suit toujours le dossier, le petit semblant vraiment coriace. C’est donc au tour de Macky Sall (le beau parleur) d’essayer, aussi. D’où l’invitation de Déby Fils à effectuer une visite officielle au Sénégal. Objectif : le travailler à la sénégalaise de telle sorte qu’en rentrant dans son N’Djamena natal, qu’il ait les idées complètement changées. Mais, Macky Sall (qui lui-même ne clarifie pas encore son histoire de troisième mandat) a-t-il des leçons à donner à son jeune homologue ? Même s’il est aussi en mission pour le compte du président français…
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