TUNISIE : La « désinformation » passible de cinq ans de prison.

Le président tunisien, Kais Saied, a promulgué vendredi, 16 septembre, un décret introduisant une peine de prison de cinq ans et une lourde amende pour toute personne répandant des «fausses informations» ou des «rumeurs» en ligne. Est prévue une amende de 50.000 dinars tunisiens (15.500 euros) pour toute personne «qui utilise délibérément les réseaux de communication et les systèmes d’information pour produire, promouvoir, publier ou envoyer des fausses informations ou des rumeurs mensongères». C’est une première en Afrique. Le décret vise les personnes qui répandent de telles intox afin de «porter atteinte aux droits d’autrui, à l’ordre public, à la défense nationale ou pour semer la panique au sein de la population». La peine prévue est «doublée» en cas d’intox visant des responsables de l’Etat, selon le décret. Dès sa publication, des internautes ont critiqué le texte estimant qu’il pourrait être instrumentalisé par le pouvoir pour museler la presse ou faire taire les voix dissidentes.

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