UBER FILES : Un syndicat de taxis porte plainte contre « l’ancien ministre de l’Economie » Emmanuel Macron

Le deuxième mandat du jeune président ne s’ouvre pas sur de meilleures auspices. Le syndicat de taxis UNT (Union nationale des taxis) vient de déposer plainte contre le président de la République pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts » lorsqu’il était ministre de l’Economie, en 2015, alors que François Hollande officiait à l’Elysée comme président de la République. Suite à l’enquête du journal britannique, The Guardian, parue il y a deux semaines, l’ancien banquier d’affaire recruté par François Hollande, d’abord, comme secrétaire général-adjoint de l’Elysée, puis, ministre de l’Economie, a été accusé d’avoir facilité l’implantation de la société de VTC, Uber, sur le territoire français au détriment notamment des chauffeurs de taxi traditionnels qui, eux, sont obligés de payer une licence commerciale de plus de 100.000 euros pour fonctionner. Assumant cette position, le président a, récemment, répondu que ces accusations « lui en touchaient une sans faire bouger l’autre ». Une attitude désinvolte et insultante pour la profession, qui a décidé de ne pas en rester là. Si la France est toujours un état de droit, l’UNT jure d’avoir la condamnation d’Emmanuel Macron. Président de l’UNT, Rachid Boudjema assure que « l’implication active et assumée de l’ancien ministre de l’Economie et des Finances dans l’implantation en France de la société de VTC Uber a suscité une profonde indignation au sein de l’ensemble de la profession de taxi ». Le syndicat de taxis demande également l’ouverture d’une enquête parlementaire. Les parlementaires de l’opposition sont d’accord au niveau de l’Assemblée nationale comme du sénat pour ouvrir une enquête afin de savoir, exactement, ce qui s’était passé, étant donné que le ministre qui avait la gestion des taxis sous le magistère de François Hollande, à savoir, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait été mis hors jeu dans ce dossier. Y compris son collègue des Transports. Tous en effet étaient contre le forcing d’Uber mené par Macron. François Hollande, lui-même, était contre une telle casse sociale. Il l’avait dit. Pour rappel, l’arrivée d’Uber en France avait provoqué un vaste mouvement social de la part des chauffeurs de taxi. Des cas de violences contre les chauffeurs Uber avaient été signalés à de nombreuses reprises. Depuis lors, un climat de défiance règne entre les conducteurs de VTC et les taxis, donnant parfois lieu à des affrontements. C’est pourquoi Hollande parle aujourd’hui, non pas de président des riches, mais, de « Président des TRES riches » pour qualifier son ancien ministre.

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