Le gouvernement du Niger et le syndicat des étudiants (notre photo le montrant en conférence de presse) ont trouvé, vendredi, 21 avril, un accord visant à mettre un terme à la crise universitaire, qui dure depuis près de quinze jours, selon l’accord lu, en soirée, sur « Tal TV », deuxième chaîne de télévision publique.
« Tous (nos) préalables ont été satisfaits (…) l’Union des scolaires nigériens (le syndicat USN, NDLR) décide (par conséquent) de lever son mot d’ordre de suspension (illimitée) des activités académiques à partir du mardi 25 avril 2017 », selon le texte.
« Une Commission indépendante de treize membres est créée. Elle a pour mission de faire la lumière sur les événements du 10 avril 2017 », dont la mort d’un étudiant, a précisé Ousseïni Sambo, le patron de l’USN qui a lu le texte.
La création d’une Commission indépendante d’enquête était le dernier des trois « préalables » posés par les étudiants avant toute reprise des cours.
Cette Commission est, notamment, composée de représentants du gouvernement et de l’USN avec « cinq membres chacun ». Ses membres « prêteront serment sur le livre saint de leur confession dès la semaine prochaine ».
« Le gouvernement s’engage » à apurer dès « demain samedi », les arriérés » de bourses et des allocations et à « prendre en charge tous étudiants blessés ».
Il « s’engage » également à relancer « les chantiers » de construction de salles de cours « en arrêt » et à doter les universités en bus « dès que les moyens le permettent ».
Le gouvernement avait, déjà, satisfait les deux premiers préalables des étudiants, la libération de quatre responsables des étudiants incarcérés et le départ du ministre de l’Enseignement supérieur, Mohamed Ben Omar, remplacé le 19 avril.