INSURRECTION AUX COMORES : La France soutient-elle les putschistes ?

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Après cinq jours de siège de la Médina, les insurgés anjouanais ont fini par abandonner leurs positions. Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, leur avait donné 24 heures, puis, 12 heures de plus qui s’achevaient ce samedi, 20 octobre, matin, pour rendre leurs armes sans être inquiétés par la suite. Mais aucune arme n’a été rendue. La quarantaine d’insurgés aurait, plutôt, emprunté des kwassas-kwassas pour se rendre dans l’île française de Mayotte. Ont-ils des visas où en sont-ils originaires ? Les autorités comoriennes ont des raisons de se demander de quel côté se trouve la France dans ce conflit ?

« L’armée a commencé à prendre position à l’intérieur de la médina depuis midi. Aucun coup de feu n’a été tiré, aucune maison fouillée. Les forces se contentent de sécuriser la médina pour que la population puisse y circuler librement », a annoncé le négociateur en chef du gouvernement, le ministre de l’Education nationale, Mahamoud Salim Hafi, lui-même, originaire d’Anjouan.

Selon lui, « les rebelles sont toujours retranchés dans des maisons ». Pas sûr…

Selon certaines sources, les insurgés se seraient rendus dans l’île voisine de Mayotte. Cette information est donnée au conditionnel car Mayotte étant, actuellement, un département français, bien que, farouchement, revendiquée par le gouvernement comorien, une protection donnée aux insurgés, deviendrait un problème diplomatique grave entre Paris et Moroni.

« Je garantis qu’à partir de lundi la vie reprendra normalement son cours à Mutsamudu, l’administration fonctionnera normalement », a conclu le ministre de l’Education.

Autrement dit, fin de la bataille que vient de gagner le pouvoir. Mais, en coulisses, le président, Azali Assoumani, devrait chercher à savoir le pourquoi du comment de cette insurrection, pour qu’Anjouan ne connaisse plus pareille situation, le changement de la constitution que semblent condamner les Anjouanais ayant été, en partie, justement, motivé par la nécessité de sécuriser, sur le long terme, l’investissement privé étranger, sans lequel, point de développement pour les Comores.

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