L’université américaine Johns Hopkins, l’une des plus prestigieuses du monde en matière de recherche médicale, a annoncé, jeudi, 13 mars, licencier plus de 2.000 personnes à travers le monde en raison des coupes budgétaires drastiques décidées par l’administration Trump.

Dans un communiqué, l’établissement a dit supprimer 1975 postes dans plus de 40 pays à l’étranger et 247 autres aux Etats-Unis après avoir perdu 800 millions de dollars de subventions fédérales.

Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a annoncé des coupes inédites dans le budget de l’Etat fédéral, avec notamment la fin de la plupart des programmes de l’Agence américaine pour le développement (USAID).

Cette dernière finançait, entre autres, des recherches sur le Sida ou d’autres maladies infectieuses à travers le monde.

Les suppressions de postes annoncées par Johns Hopkins (notre photo) sont directement liées à la perte « de plus de 800 millions de dollars de financements de l’USAID », précise le communiqué.

Et des licenciements supplémentaires pourraient suivre, en raison d’autres coupes annoncées dans les financements publics, notamment, de la recherche biomédicale.

L’université Johns Hopkins apparaît comme la plus impactée par ces réductions drastiques. Début mars, son président, Ronald Daniels, expliquait dans un message aux étudiants et professeurs que près de la moitié des fonds reçus l’an passé par l’université provenait de fonds fédéraux.

Evoquant une « relation historique » entretenue par la « première université de recherche américaine » et le gouvernement, il avertissait : « les coupes dans la recherche fédérale affecteront les professeurs, les étudiants et le personnel de recherche ».

Les postes supprimés concernent plusieurs entités de Johns Hopkins menant des recherches et programmes pour « soigner les mères et les nourrissons, lutter contre les maladies » ou encore « fournir de l’eau potable », a fait savoir l’université.

Installée à Baltimore, dans l’Etat américain du Maryland, Johns Hopkins figure parmi les plus prestigieuses institutions mondiales dans le domaine de la recherche médicale et de la santé publique.

Elle dispose à la fois d’un hôpital universitaire et d’une école de médecine réputés, d’un centre de recherche international et d’une université pluridisciplinaire.

D’autres universités dont la très prestigieuse Harvard près de Boston, dans le Nord-Est du pays, ont, elles, annoncé geler leurs embauches en raison des coupes budgétaires annoncées.

Bref, l’arrivée au pouvoir de Donald Trump est comparable à un typhon tropical dévastateur qui souffle sur l’Amérique, en laissant pleurs et grincements de dents après son passage.