AIR FRANCE-KLM : Le prix des billets sur l’Afrique va-t-il bientôt prendre l’ascenseur ?

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Le groupe franco-aérien, Air France-KLM, a demandé à l’Etat français plusieurs milliards d’euros de “cash immédiat” afin de pouvoir répondre aux besoins de trésorerie de la compagnie pour les quatre à cinq eprochains mois face à la crise provoquée par l’épidémie de coronavirus. En attendant que les Etats français et néerlandais décident de la nationalisation de cette entreprise ou de l’injection massive des fonds pour permettre son redémarrage, les caisses sont, actuellement, vides et demandent vite à être renflouées. Cette situation risque d’être très préjudiciable à l’Afrique où les billets sont, traditionnellement, très élevés.

En effet, la tarification appliquée sur les vols à destination de l’Afrique, n’étant pas à la portée de toutes les bourses dans la mesure où l’essentiel des bénéfices de la compagnie provient des lignes africaines, il y a lieu de s’inquiéter d’une hausse prévisible des prix concernés au regard du caractère non concurrentiel du ciel africain où la suprématie d’Air France-KLM lui permet de pratiquer, à sa guise, des prix non démocratiques.

Mais, pour l’heure, il est d’abord question de sauver la compagnie en y injectant les fonds. A cette injection des fonds “de l’Etat français ou d’une de ses émanations” s’ajoute à une autre demande, toujours en cours de négociation, “sur des prêts bancaires garantis par la France et les Pays-Bas, pour un montant total d’environ 6 milliards d’euros (dont 4,1 milliards pour Air France) pour une période de 12 à 18 mois”.

Ces négociations “prennent plus de temps que prévu”, notamment, parce qu’Air France-KLM et les banques ne “se satisferaient” pas des 75 % de garantie proposés par l’Etat français pour ledit prêt.

Le groupe a fait état, jeudi, 9 avril, d’un effondrement de son trafic passagers en mars, avec 3,6 millions de passagers transportés, en recul de 56,6% par rapport à mars 2019.

De son côté, Bruno Le Maire, le ministre français de l’Economie, a, toujours, dit que le transporteur aérien franco-néerlandais bénéficiera d’un soutien massif soit en terme d’apport d’argent frais, soit, en recapitalisation, et que l’Etat n’allait pas le laisser tomber.

Toutefois, il y a lieu d’être inquiet pour les vols africains car leurs prix vont, incontestablement, prendre l’ascenseur. Et c’est malheureusement, aujourd’hui, qu’on peut toucher du doigt les effets négatifs de la disparition de la multinationale Air Afrique, qui faisait contrepoids à UTA qu’Air France-KLM avait fini par remplacer.

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