Les effets de manche, la bombance de son torse, n’ont eu aucun effet sur la très grande sagesse des membres du Conseil constitutionnel. Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dans le but de contenter son électorat (de droite) et attirer vers lui celui du Rassemblement national de Marine Le Pen, lui, qui est candidat à la future élection présidentielle pour le compte du parti, Les Républicains, essaie de montrer aux extrêmes qu’il est l’homme de la situation pour combattre l’immigration (pas seulement l’immigration illégale). Les sages lui ont répondu : D’accord. Mais à condition de respecter rigoureusement la constitution.
C’est la raison pour laquelle le Conseil constitutionnel a censuré sa proposition de loi visant à élargir aux étrangers « condamnés pour des faits d’une particulière gravité et présentant de forts risques de récidive » l’allongement de la durée de maintien en centre de rétention administrative à 210 jours, durée aujourd’hui uniquement applicable aux personnes condamnées pour terrorisme.

Le Conseil constitutionnel relève que les dispositions prévues par la loi s’appliquent « y compris pour des infractions qui ne sont pas d’une particulière gravité », mais également, sans que l’administration ait à établir que le comportement d’un étranger qui a exécuté sa peine, « continue de constituer une menace actuelle et d’une particulière gravité pour l’ordre public ».

L’homme qui incite à une guerre entre la France et l’Algérie (4 millions au bas mot d’Algériens vivent en France) devra maintenant bien tourner sa langue dans la bouche avant de faire des déclarations (anti-Afrique) car les Africains, de manière générale (pas seulement les Algériens) tiennent à garder des relations stables et solides entre la France et leurs pays. Ils condamnent sévèrement la politique politicienne de Bruno Retailleau sur les questions d’immigration ayant trait à l’Afrique.