C’est hier que Tidjane Thiam est arrivé en Côte d’Ivoire, après 22 années d’exil. Sitôt l’avion qu’il a affrété a atterri, il a couru rencontrer le président, Alassane Ouattara, dans la même matinée. Une précipitation qui en étonne plus d’un en Côte d’Ivoire. Le lendemain, il était, à Daoukro, dans les bras de son « papa » Bédié qui l’avait eu comme ministre (le plus jeune du gouvernement) jusqu’au coup d’état de Robert Gueï en décembre 1999. Le coup d’état du général Gueï, il faut s’en souvenir, était l’oeuvre d’un certain Alassane Ouattara, qui n’acceptait pas qu’on dise qu’il n’est pas Ivoirien. Gueï, lui, affirmait à qui voulait l’entendre que Ouattara était un Burkinabè né de père et de mère eux mêmes burkinabè. Les Ivoiriens ont du mal à tourner cette douloureuse page que le président actuel appelle de tous ses voeux en utilisant à tort et travers le mot « réconciliation ». Pour faire passer la pilule aux Ivoiriens, surtout, aux Bédéistes, il aime confier la réconciliation aux fils du PDCI : Charles Konan Banny, Kouadio Konan Bertin. Mais avec l’un comme avec l’autre, c’est l’échec garanti. Pas plus tard que le 7 août, alors qu’ils avaient été invités à assister à grand renfort de publicité au défilé du 62e anniversaire de l’indépendance, à Yamoussoukro, les anciens présidents, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, ont, royalement, séché l’invitation de leur successeur, ce qui montre clairement à l’opinion que la réconciliation n’est pas pour demain et qu’ils en ont marre d’être infantilisés par Ouattara. En bon dioula qui se respecte, Ouattara s’est toujours cru plus intelligent et plus malin que Bédié et Gbagbo réunis. Une prétention qui se passe de tout commentaire. Cela dit, ce n’est pas neutre que Ouattara ait chamboulé son programme de la journée de lundi, 8 août, pour rencontrer Tidjane Thiam qui va désormais résider en Côte d’Ivoire. Il n’y avait donc pas urgence. Mais a-t-il peur de lui ? Car Thiam n’est pas n’importe qui. Comme Ouattara, il est aussi un grand ami d’Emmanuel Macron avec la différence que Ouattara est en quête d’un 4e mandat en 2025, parce qu’il ambitionne de mourir au pouvoir, alors que Thiam, lui, ne sera candidat qu’à son tout premier mandat. Et si et seulement si son père Bédié l’autorise à y aller à sa place.
Français▼
X
Afrikaans Shqip አማርኛ العربية Հայերեն Azərbaycan dili Euskara Беларуская мова বাংলা Bosanski Български Català Cebuano Chichewa 简体中文 繁體中文 Corsu Hrvatski Čeština Dansk Nederlands English Esperanto Eesti Filipino Suomi Français Frysk Galego ქართული Deutsch Ελληνικά ગુજરાતી Kreyol ayisyen Harshen Hausa Ōlelo Hawaiʻi עִבְרִית हिन्दी Hmong Magyar Íslenska Igbo Bahasa Indonesia Gaelige Italiano 日本語 Basa Jawa ಕನ್ನಡ Қазақ тілі ភាសាខ្មែរ 한국어 كوردی Кыргызча ພາສາລາວ Latin Latviešu valoda Lietuvių kalba Lëtzebuergesch Македонски јазик Malagasy Bahasa Melayu മലയാളം Maltese Te Reo Māori मराठी Монгол ဗမာစာ नेपाली Norsk bokmål پښتو فارسی Polski Português ਪੰਜਾਬੀ Română Русский Samoan Gàidhlig Српски језик Sesotho Shona سنڌي සිංහල Slovenčina Slovenščina Afsoomaali Español Basa Sunda Kiswahili Svenska Тоҷикӣ தமிழ் తెలుగు ไทย Türkçe Українська اردو O‘zbekcha Tiếng Việt Cymraeg isiXhosa יידיש Yorùbá Zulu