En attendant que l’ancien premier ministre de Jacques Chirac en précise les contours, on peut d’ores et déjà dire que « La France humaniste » sera moins un mouvement politique qu’un « mouvement d’idées ». Au moins, dans un premier temps, car son promoteur ne pense pas se présenter à la future élection présidentielle. Mais, il compte sur ses phrases choc pour faire passer ses idées dans un débat politique qui en manquent cruellement et qui se focalise sur des discours de haine et de rejet de l’autre alors que la France doit sa grandeur à son humanisme. Avec « La France humaniste », de Villepin sera dans son élément. lui, l’homme du grand discours à l’ONU contre la guerre en Irak, qui avait fait mouche et qui l’a fait remarquer à l’international en le sortant de l’anonymat mondial.
Dominique de Villepin a un positionnement atypique sur la scène politique française, qui fait la jonction entre l’homme de droite qu’il est (chiraquien pur jus et gaulliste), le centre (ses idées sont celles de la mesure et non des extrêmes) mais aussi, de gauche car son discours puise également dans certains thèmes forts de la gauche comme le refus du rejet de l’autre parce qu’il est différent, la compréhension des problèmes et des difficultés de la France, mais aussi, des pays exportateurs de l’immigration et pas que. Jacques Chirac en en faisant secrétaire général de l’Elysée, chef de la diplomatie, enfin, premier ministre, ne le choisissait pas par hasard. C’est parce qu’il est l’un de ceux qui incarnent véritablement le chiraquisme dans ce qu’il compte de substantiel. Dans tous les cas, il avait décidé de vivre en retrait, apparaissant de temps en temps pour soutenir une cause. Cette fois, il décide d’entrer corps et âme dans le débat politique qui a été tant appauvri par ses tenants actuels. Que du bonheur !