JUSTICE FRANCAISE : Nicolas Sarkozy condamné à un an de prison ferme (inédit pour un ancien chef d’Etat)

Deux ans après une condamnation sans précédent pour un ancien chef de l’Etat, la Cour d’appel de Paris a confirmé ce mercredi, 17 mai, matin, la condamnation de Nicolas Sarkozy à trois ans d’emprisonnement dont un an ferme pour corruption et trafic d’influence, dans l’affaire dite « Paul Bismuth ». Nicolas Sarkozy était présent au tribunal où la présidente a prononcé le verdict d’un ton ferme. L’ancien président qui est l’incarnation de ce que les Français ne veulent plus à la tête de leur pays, pourra effectuer la peine de prison ferme à son domicile, équipé d’un bracelet électronique. Pendant un an, il ne pourra pas quitter la France. Ses droits civiques sont supprimés pour une durée de trois ans. Une durée pendant laquelle il sera inéligible. Et au cas où l’actuel président, Emmanuel Macron (avec qui il déjeune parfois) aurait pensé à lui pour le poste de premier ministre (comme les rumeurs le laissaient parfois entendre), c’est foutu. Son avocate, Me Jacqueline Laffont a crié toute sa colère devant les journalistes après le verdict en parlant de décision « stupéfiante, inique et injuste » centrée non pas sur le « droit (mais sur la) morale ». Et d’annoncer que l’ancien président allait se pourvoir en cassation voire devant la Cour européenne des droits de l’homme. Le constat est là : Sarkozy a fortement participé à la désacralisation de la fonction présidentielle en France. Au point où son successeur François Hollande, pour se démarquer de lui, disait que lui est un « président normal ». Mais, il n’a pas pu défendre son bilan, se faisant succéder par Emmanuel Macron qui bat aujourd’hui tous les records de détestation en France. Nicolas Sarkozy traîne d’autres affaires dont le financement de sa campagne de 2007 par le colonel Kadhafi qu’il avait par la suite activement contribué à tuer avec l’OTAN en octobre 2011. Tout cela mis ensemble ne facilite pas le regard qu’on porte sur cet ancien président. La justice n’a-t-elle pas tenu compte du fait qu’il s’autorisait des interdits en tant que président de la République alors que c’était lui le gardien du temple ?

×
×

Panier