PRESIDENTIELLE EN TURQUIE : Erdogan en danger avec la désignation d’un candidat unique de l’opposition

L’alliance de six partis de l’opposition turque a réussi à s’entendre, lundi, 6 mars, sur le choix d’un candidat commun pour affronter le président sortant, Tayyip Recep Erdogan, à la présidentielle du 14 mai. Il s’agit de Kemal Kiliçdaroglu, le leader de sa principale formation. Les dirigeants des cinq autres partis de l’Alliance, se trouvaient à ses côtés au moment de l’annonce. Les élections présidentielle et législatives ont été maintenues à la date prévue, malgré le séisme du 6 février, qui a fait plus de 46 000 morts et dévasté des zones entières du Sud et Sud-Est du pays. Il reste désormais moins de dix semaines à l’opposition pour imposer son programme et faire campagne à travers le pays. C’est donc la course contre la montre. Le séisme d’une magnitude de 7,8 du 6 février, qui a dévasté onze des 81 provinces turques, pose cependant d’importants problèmes logistiques, 3,3 millions de personnes ayant dû quitter les zones sinistrées. Pendant cette catastrophe, beaucoup de critiques se sont déversées sur le pouvoir en place qui est accusé d’avoir laissé se construire des immeubles dont les promoteurs à cause de la corruption, ne respectaient pas les normes sismiques. D’aucuns sont allés jusqu’à prédire des difficultés à venir pour le président-candidat lors de ces échéances électorales. Mais Recep Tayyip Erdogan, en poste depuis 20 ans, a plus d’un tour dans son sac. Il est sûr de rempiler un autre mandat, voilà pourquoi il a maintenant les élections à date. Sa réélection serait, par contre, malvenue pour les dirigeants européens et de l’OTAN, qui ne le portent pas toujours dans leur coeur à cause de son non-alignement politique et économique sur les thèses de l’Occident. Alors que tous les pays européens et de l’OTAN, condamnent l’agression de la Russie en Ukraine, la Turquie est le seul membre de l’OTAN à garder de bonnes relations aussi bien avec la Russie que l’Ukraine. L’Occident n’aime pas une telle indépendance. Ca agace aussi bien à Washington qu’à Bruxelles, le siège de l’OTAN et de la Commission européenne.

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