Le professeur, Sadok Belaïd, chef de la Commission nationale consultative pour une nouvelle République, chargée par le président, Kaïs Saïed, de rédiger une nouvelle Constitution, lui avait remis son projet le 20 juin. Mais, dans une lettre publiée par le journal, Assabah, le juriste se dissocie totalement du texte rendu public jeudi par le chef de l’Etat, qui s’était arrogé les pleins pouvoirs, il y a près d’un an, en limogeant le gouvernement et en suspendant le Parlement dominé par le parti islamo-conservateur Ennahda, sa bête noire. Le projet publié au Journal officiel « n’appartient en rien à celui que nous avons élaboré et présenté au président », a dit Sadok Belaïd. Le désaveu est d’autant plus cinglant qu’il émane d’un juriste respecté, proche du président, et qu’il donne du crédit aux accusations de l’opposition selon lesquelles le projet de Constitution consacre un pouvoir autoritaire aux mains d’un seul homme.
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