La Sud-Coréenne secourue en même temps que les otages français dans le Nord du Burkina Faso est une «simple touriste», jure-t-on à l’Ambassade de la Corée du Sud à Paris. Sans rire. Il en serait de même de l’Américaine dont on sait très peu de choses dans la mesure où elle a, immédiatement, été exfiltrée (ni vue ni connue) par les forces américaines venues la récupérer au Burkina Faso. Elle n’avait même pas eu le temps de saluer Roch Marc Christian Kaboré, le président du Burkina Faso, qui avait tenu à rencontrer les otages pour leur communiquer l’affection du peuple burkinabé après cette opération. L’Américaine et la Sud-Coréenne avaient été enlevées alors qu’elles passaient, en voiture, la frontière entre le Bénin et le Burkina Faso. Mais, chose curieuse : les gouvernements américain et sud-coréen n’avaient jamais (jamais) communiqué sur leur rapt (sauf peut-être de façon interne), jusqu’à ce que l’opération des Forces spéciales françaises, vienne faire sauter le couvercle du secret qui entourait cette affaire.
La Sud-Coréenne «voyageait simplement, elle ne travaillait pas. Ca faisait près d’un an qu’elle était en route», a indiqué un responsable de l’ambassade sud-coréenne à Paris, précisant que l’intéressée, «une simple touriste», avait demandé à préserver son anonymat. Ce qui est fait. On a cherché à connaître son nom sans y parvenir.
La femme est arrivée à Paris, samedi, 11 mai, en même temps que les deux touristes français libérés par les commandos de marine, dont deux ont été tués dans l’opération. Ensemble, ils ont été accueillis par Emmanuel Macron, tout comme la veille, ils avaient été reçus par le président du Burkina Faso, à Kosyam, le palais de la présidence de la République du Faso (notre photo). L’Américaine et la Sud-Coréenne sont restées captives des djihadistes pendant en tout 28 jours. Ont-elles subi des exactions ? C’est à l’issue des examens médicaux effectués sur la Sud-Coréenne dans un hôpital militaire parisien qu’on pourra en savoir plus. Quant à l’Américaine, elle a disparu des radars comme elle y était apparue.
Selon son ambassade en France, la Sud-Coréenne s’était rendue, auparavant, au Sénégal et au Mali, ainsi que, dans d’autres pays très éloignés de sa région d’origine, qui est le «Centre de la Corée du Sud». Son retour au pays natal est prévu au plus tard pour mardi, 14 mai.
Chose très très curieuse : les Américains restent muets sur l’identité de leur ressortissante libérée. Ils se bornent à dire qu’elle souhaiterait garder l’anonymat sur son identité. Mais, selon la chaine ABC News, elle serait âgée d’une soixantaine d’années. Sans plus.
Mystère, mystère, mystère !