CONGO-BRAZZAVILLE : La création de l’Etat mbochi n’est plus une fiction

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Objectif non assumé du président, Denis Sassou-Nguesso, la création du futur Etat mbochi n’est plus une vue de l’esprit ni une hypothèse d’école. Pendant que les opposants (qu’on ne citera pas) s’amusent à parler de l’Etat du Sud du Congo ou de l’Etat du Pool, sans doute, une excroissance langagière provoquée par des ressentiments nés d’une marginalisation politique assumée par le dictateur, Sassou, lui, a agi sans se soucier des qu’en dira t-on, au vu et au su de tous, en créant ce qui est communément perçu comme un Etat mbochi (qui ne dit pas son nom).

Personne n’accusera Afrique Education de ne pas aimer le pouvoir congolais. Votre magazine fait juste son travail. Sans parti pris. Achetez le numéro 510-511 et donnez le à la lecture du pape François (ou de quelqu’un d’autre aussi neutre) afin qu’il vous dise ce qu’il pense du pouvoir de Denis Sassou-Nguesso. Il ne sera pas loin de notre analyse. Nos collaborateurs dont beaucoup sont des Français vont même jusqu’à penser pour certains d’entre eux qu’on n’a pas été assez loin dans la critique. Parce que c’est très grave, ce qui se dessine au Congo-Brazzaville devant tout le monde.

Avec à peine 10% de la population du pays, les Mbochi contrôlent tout le Congo-Brazzaville, de la présidence de la République, le parlement (Assemblée nationale et Sénat) en passant par le gouvernement utile (ministères de poids), la haute fonction publique utile (trésor, douane, impôts, pétrole, bois, etc.), les forces de défense et de sécurité, jusqu’à la magistrature et l’organe des élections. Ce dernier avait par exemple donné le résultat de la présidentielle de 2016 entre 2 et 3 heures du matin, pendant que tous les Congolais dormaient. A leur réveil, les Brazzavillois ont eu la désagréable surprise de trouver les chars et les blindés à tous les carrefours de la capitale, empêchant toute manifestation contre le hold up électoral qui venait d’avoir lieu.

Pour les élections législatives des 4 et 10 juillet 2022, il n’y a rien à attendre. Les Mbochi, ici aussi, se sont taillé la part du lion et le PCT aura les 4/5e de l’Assemblée nationale.

Le numéro 510-511 de juillet-août d’Afrique Education peut, dès maintenant, être acheté sur le site internet du magazine (www.afriqueeducation.com). Il faut juste cliquer sur la une du magazine visible sur la home page et suivre les indications jusqu’à l’obtention du pdf sur votre adresse email. Ainsi, vous verrez comment Sassou a fait preuve d’un courage inédit, surtout, d’un défaitisme absolu des opposants dont beaucoup le sont que de nom, pour asseoir, sans être contesté le moindre du monde, la suprématie de l’ethnie mbochi sur 90% de la population.

Si vous ne disposez pas de carte de crédit pour acheter ce numéro sur notre site internet, attendez vendredi prochain pour l’acheter chez les marchands de journaux. Il sera chez les abonnés de France et d’Europe dès mercredi et plus tard chez ceux d’autres continents.

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