CORONAVIRUS : Vers la création d’un masque capable d’indiquer la présence du virus

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Des chercheurs du MIT et de Harvard, aux Etats-Unis, tentent de mettre au point un masque qui devient fluorescent au contact du coronavirus. Le projet n’en est qu’à ses débuts, mais, il pourrait être une aide supplémentaire dans le dépistage (rapide) du virus.

Des scientifiques du MIT et de Harvard sont en train de mettre au point un masque capable d’émettre un signal fluorescent au contact d’une personne atteinte du coronavirus. Cette technologie est en réalité née en 2014. Le laboratoire de bio-ingénierie du MIT avait alors commencé à créer des capteurs pour détecter le virus Ebola sur du tissu, explique un article du média américain, Business Insider, repéré par le magazine Capital ce vendredi 15 mai.

Le concept pourrait, s’il est efficace, être une aide supplémentaire dans le dépistage de malades. « Les hôpitaux pourraient l’utiliser pour les patients à leur arrivée ou quand ils sont en salle d’attente comme pré-dépistage des personnes infectées », explique Jim Collins, un pionnier de la biologie synthétique cité par Business Insider.

Pour le moment, le laboratoire réfléchit à l’endroit où placer les capteurs : à l’intérieur du masque ou sur un module fixé sur n’importe quel modèle en vente. Ces capteurs sont constitués de matériel génétique (ADN et ARN) lyophilisé sur le tissu.

Ils s’activent en présence d’humidité par le biais de particules respiratoires comme le mucus ou la salive, et lorsqu’ils détectent la séquence génétique du coronavirus. Si c’est le cas, ils deviennent fluorescents dans un délai d’une à trois heures, explique Business Insider.

Le signal n’est pas visible à l’œil nu. Les chercheurs du laboratoire utilisent un spec­tro­fluo­ro­mètre pour mesurer la lumière fluorescente. Dans le futur, les médecins, eux, pourraient utiliser un modèle portatif de cet appareil pour scanner les masques, avance Jim Collins.

Le projet n’est, toutefois, qu’à ses débuts, mais, les premiers résultats sont encourageants. Dans les prochaines semaines, les chercheurs espèrent démontrer que la technologie fonctionne bien avec le coronavirus. « Une fois que nous en serons à ce stade, il s’agira de mettre en place des essais avec des personnes susceptibles d’être infectées », avance l’expert.

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