CORRUPTION : L’ex-président sud-coréen Lee Myung-bak condamné à 15 ans de prison (après les 25 ans infligés à l’ex-présidente Park Geun-hye)

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Décidément, la justice coréenne est intraitable vis-à-vis des anciens présidents de la République accusés de détournement de fonds publics. Après l’ex-présidente, Park Geun-hye, qui a écopé de 25 ans de prison, en août dernier, c’est au tour de l’ancien président, Lee Myung-bak, d’être condamné ce vendredi, 5 octobre, à 15 ans de prison pour corruption, ce qui donne une bien triste image des anciens chefs d’Etat sud-coréens (sur notre photo avec l’ancien président français Nicolas Sarkozy qui était, avait-il affirmé, son modèle).

Conclusion : en Corée du Sud, les chefs de l’Etat se retrouvent, souvent, en prison une fois partis du pouvoir, bien souvent, à la suite d’une alternance politique. Les quatre ex-présidents, encore, en vie ont, ainsi, tous été, tous, condamnés.

Au pouvoir de 2008 à 2013, Lee Myung-bak, 76 ans, a été reconnu coupable, notamment, de corruption et détournements de fonds par le tribunal du district central de Séoul qui lui a infligé une amende de 13 milliards de won (10 millions d’euros).

« En prenant tout en compte, une lourde punition est inévitable pour l’accusé », a déclaré le juge lors d’une audience télévisée.

L’ex-président, qui était arrivé en politique après une longue carrière chez Hyundai, n’était pas présent à la lecture du verdict. Il avait invoqué des raisons de santé pour ne pas assister à l’audience. C’est classique chez les anciens chefs d’Etat corrompus : vendredi, 24 août 2018, Park Geun-hye n’était pas présente, non plus, à la lecture de son verdict.

Lee Myung-bak avait été inculpé en avril de 16 chefs d’accusation.

Le tribunal l’a, notamment, reconnu coupable d’avoir touché des pots-de-vin du groupe Samsung pour accorder sa grâce présidentielle en faveur du président du géant sud-coréen, Lee Kun-hee, qui avait été condamné pour évasion fiscale.

Il s’était dit « atterré » par ces accusations, en affirmant qu’il avait accordé sa grâce au patron de Samsung, alors membre du Comité international olympique (CIO), afin qu’il puisse mener la bataille pour l’obtention des Jeux Olympiques d’hiver de 2018, qui ont eu lieu en février à Pyeongchang.

Samsung avait, également, nié ces accusations.

L’ex-président a, également, été reconnu comme le véritable propriétaire de DAS, une société de pièces automobiles détachées qui appartenait, selon lui, à son frère, par laquelle il aurait détourné 24 milliards de wons (19 millions d’euros).

Avant Lee et Park, deux autres présidents, Chun Doo-Hwan et Roh Tae-woo, avaient été reconnus coupables de trahison et corruption dans les années 1990.

Le prédécesseur de Lee, Roh Moo-hyun, s’était suicidé alors qu’il était éclaboussé par une affaire de corruption.

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