COTE D’IVOIRE : Albert Mabri Toikeusse s’est réfugié au Ghana – Le président Bédié prescrit la poursuite de la mobilisation – Pascal Affi N’Guessan est bien vivant (il n’est pas mort)

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Quand il a signé le communiqué du président du CNT (Conseil national de transition) en tant que porte-parole par intérim, Dr Albert Mabri Toikeusse était, toujours, en Côte d’Ivoire. Il n’y est plus depuis deux jours.

Selon le sous-préfet de Tiapoum, le ministre, Albert Mabri Toikeusse, a réussi à sortir du pays, en chair et en os, de la manière la plus simple et naturelle du monde. Les « redoutables » services de renseignement du « menteur d’Abidjan » n’ont rien vu venir ni avant ni après. Ils n’ont vu que du feu, ce qui met l’ancien président Ouattara hors de lui.

Le président de l’UDPCI et membre actif du CNT que préside, le président, Henri Konan Bédié, a quitté le pays à partir de N’GUIÉMÉ, dans la sous-préfecture de Tiapoum, à bord d’une embarcation venue du Ghana en date du 06 novembre, aux environs de 20H00 GMT.

C’est ce dimanche, 8 novembre, matin, que le sous-préfet a reçu cette information d’un résident du village Eboko situé à 5 kilomètres du village N’GUIÉMÉ. Cette information a été confirmée par le chef du village N’GUIEME au préfet et au sous-préfet, qui ont couru sur place, avec les forces de défense, de sécurité et du renseignement du département, pour s’enquérir des modalités de fuite du ministre du CNT. « Le menteur chronique » est (vraiment) en colère !

Il voulait avoir tout le monde sous la main pour acheter ceux qui sont corruptibles. C’est ainsi qu’il avait réussi à retourner la directrice de la Communication du Vieux, Djenebou Zongo, qui transmettait toutes les informations Top Secret au camp ennemi. Il faut juste préciser qu’elle est d’origine burkinabé (côté papa) et qu’elle n’avait, réellement, sérieusement, jamais fait le job de communicante pour le Vieux (qui l’estimait pourtant) et pour le secrétaire exécutif du parti, comme devrait le faire une bonne professionnelle. Elle fuyait les appels et ne réagissait jamais quand on avait besoin d’informations sur les positions du PDCI et de son président. Il fallait se débrouiller auprès d’autres cadres du parti alors que c’était son travail d’informer. On sait aujourd’hui pourquoi elle agissait de cette manière. « Le menteur chronique » à travers sa nièce qui est sa conseillère en communication est passé par là. Mais, mieux vaut tard que jamais.

Djenebou Zongo n’était pas la seule taupe auprès du président Bédié. N’Dri Jean-Claude, neveu de l’ancienne première dame, Henriette Bédié, chargé du protocole du président Bédié était, lui aussi, un honorable correspondant à la solde du RHDP et du gouvernement. Les deux traîtres à la cause avaient été enlevés par la police pendant les événements des 3 et 4 novembre, comme les autres cadres du PDCI dont six croupissent, actuellement, à la MACA dont le professeur, Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif du PDCI. Mais, curieusement, Zongo et N’Dri furent, discrètement, soustraits vers 4 heures du matin, après leur avoir permis de prendre des destinations de leur choix. Djenebou a choisi de se rendre en France où elle séjourne depuis quelques jours. Malgré le covid ambiant. Mme Bédié est en colère noire contre ces deux individus. Elle crie à la haute trahison ! Cela dit, l’entourage du Vieux se désintoxique, et c’est bien pour les futures batailles.

Revenons à Mabri Toikeusse. Il aurait traversé la frontière du Ghana en compagnie de son épouse, Fatima Solange Mabri, de sa femme de ménage ghanéenne et de 5 autres personnes. Ils étaient arrivés en fin d’après-midi du 6 novembre, à N’GUIEME, à bord de deux véhicules 4×4 directement sur le débarcadère, par lequel ils ont (momentanément) quitté la Côte d’Ivoire.

De son côté, le président du CNT, Henri Konan Bédié, revient en première ligne. En attendant de mettre une nouvelle formule de travail en place, il a prescrit la poursuite de la mobilisation :

« Suite aux tentatives d’intimidation de ces derniers jours, je demande la libération sans condition des cadres du @pdcirdaofficiel ainsi que la levée immédiate des blocus des résidences des opposants au régime antidémocratique d’@AOuattara », voilà ce que le Vieux a tweeté le 6 novembre.

Le lendemain, 7 novembre, il a tweeté ceci : « Henri Konan Bédié
@HKB Officiel
Merci à tous pour vos messages de soutien.
La mobilisation doit se poursuivre pour que soit levée aux yeux du monde la torture que fait subir au peuple le régime en place.
Ensemble, nous rendrons la Côte d’Ivoire réconciliée, unie et prospère.
Ensemble nous vaincrons.
11.05 PM Nov 7, 2020 ».

La désobéissance civile continue donc. Avec une montée en force sans les leaders emprisonnés ou exilés. Depuis ce weekend, un mot d’ordre inonde les réseaux sociaux : « Lundi (9 novembre), pas d’activité. Vous êtes prévenu. Tout magasin qui ouvre sera pillé. Tout véhicule, bus qui roule sera incendié. Toute station d’hydrocarbures qui ouvre sera incendié… » (fin du mot d’ordre).

Rappel : la rentrée scolaire qui devait avoir lieu, lundi, 9 novembre, a été repoussée au 16 novembre. Sans explication.

D’autre part, des nouvelles sur la mort de Pascal Affi N’Guessan circulent dans les réseaux sociaux depuis ce dimanche, 8 novembre. Pascal est bien vivant. Lui-même l’a confirmé dans une vidéo de 1mn50, où il apparaît avec une très bonne mine, après avoir, dit-il, mangé « des frites », visiblement, dans le bureau d’un haut responsable de la sécurité. Interrogé par l’officier qui le filmait, Affi précise bien que nous sommes le dimanche, 8 novembre, et qu’il se porte bien « pour le moment » et qu’il n’est pas « mort ». Avis à tous les partisans de l’opposition, surtout, au président du CNT.

La mine de Pascal Affi N’Guessan ce dimanche ressemble à la mine qu’il porte sur cette photo. Il n’est pas du tout maltraité.

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