La COP28 a ouvert ce jeudi, 30 novembre, à Dubaï, pour expliquer ce qu’il faut faire afin de rendre l’air que nous respirons moins pollué. Alors que l’Afrique ne participe qu’à concurrence de 4% de la pollution mondiale, les Occidentaux, originaires du dérèglement climatique, lui demandent de s’abstenir de produire ses énergies fossiles (pétrole, gaz, etc.) qui devraient tirer son développement vers le haut, pour qu’ils se tournent vers les énergies renouvelables. C’est un non-sens car l’Afrique a droit au développement elle aussi. Le plus grave, c’est que les deux pays plus grands pollueurs de la terre, les Etats-Unis et la Chine, ne seront pas représentés au niveau de leur chef d’Etat, à Dubaï, parce que l’intérêt de leur économie milite pour que les Etats-Unis et la Chine puissent ne rien changer de peur de perdre leur rang de numéro un et deux de l’économie mondiale. Dès lors, s’acharner sur les pauvres pays africains peut s’apparenter à un crime. Conséquence, les présidents ougandais et tanzanien ont le droit d’exploiter tout leur pétrole, tout leur gaz, jusqu’à épuisement des réserves.
Un tribunal est-africain a rejeté, mercredi, 29 novembre, une action en justice contre un mégaprojet d’oléoduc du groupe français, TotalEnergies, en Ouganda et Tanzanie, cible de vives critiques d’associations de défense de l’environnement et des droits de l’Homme.
La Cour de justice d’Afrique de l’Est, située dans la ville tanzanienne d’Arusha, s’est déclarée incompétente à statuer sur cette action en justice déposée en 2020 par plusieurs groupes de la société civile, au motif qu’elle avait été déposée trop tard.
Le mégaprojet de TotalEnergies, baptisé EACOP et qui a fait l’objet d’un accord d’investissement de dix milliards de dollars avec l’Ouganda, la Tanzanie et la compagnie chinoise CNOOC, comprend le forage de 419 puits dans l’Ouest de l’Ouganda et la construction d’un oléoduc chauffé de 1 443 km reliant les gisements du Lac Albert à la côte tanzanienne sur l’Océan Indien.
Défendu par l’ex-guérillero, Yoweri Museveni (sur notre photo avec la présidente de Tanzanie Samia Suluhu Hassanà, à la tête de l’Ouganda depuis 1986, ce projet suscite la vive opposition de défenseurs de l’environnement, qui estiment qu’il menace le fragile écosystème et les populations de la région.
Les groupes de la société civile ayant fait la démarche auprès de la Cour de justice d’Afrique de l’Est ont dénoncé une décision « injuste ».
En septembre, quatre associations de défense de l’environnement – Darwin Climax Coalitions, Sea Shepherd France, Wild Legal et Stop EACOP-Stop Total en Ouganda, ont déposé plainte pour « climaticide » contre le groupe et son projet. Le principe est connu : plus les ONG mènent des actions d’éclat auxquelles parfois, elles ne croient nullement, plus elles sont enclines à demander des subventions de fonctionnement toujours élevées, ce qui justifie leur radicalisme et leur extrémisme. Ceux qui leur allouent ces subventions sont ceux dans les pays du Nord, qui veulent empêcher le développement de l’Afrique en imposant les énergies renouvelables comme si celles-ci étaient capables de soutenir le développement d’un pays comme l’ont fait les énergies polluantes (charbon, pétrole gaz, etc.), aux 18e, 19e et 20e siècles. A qui peut-on faire croire que ces ONG oeuvrent véritablement pour le bien-être des populations concernées quand on sait que ces dernières croupissent dans la misère totale (sans aucun souci des dites ONG) et qu’elles ne font que se sucrer sur leur dos ?
Le Lac Albert, dans l’Ouest de l’Ouganda, contient un gisement estimé à 6,5 milliards de barils de brut, dont 1,4 milliard sont actuellement considérés comme pouvant être récupérés.
Le premier pétrole ougandais devrait être mis en production en 2025, près de deux décennies après la découverte des réserves, un projet salué par Yoweri Museveni comme une aubaine économique pour le pays est enclavé et où de nombreux habitants vivent dans la pauvreté.