Après la polémique sur l’histoire, voici venue la polémique sur les sciences. La campagne présidentielle va être chaude en France. La droite ne devrait pas crier victoire avant le temps. Car la Gauche lui réserve des surprises dans le débat qui va être, particulièrement, enlevé. Un goût de ce qui l’attend : la récente sortie de la ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem. Le constat fait par la ministre ne sort pas de son domaine de compétence gouvernementale.
Les enfants français sont nuls en sciences. C’est en tout cas ce que conclut l’étude TIMSS, de l’Association internationale pour l’évaluation de la réussite éducative, qui place en queue de classement européen, les élèves français de CM1. Cette enquête a été réalisée au printemps 2015 auprès de dizaines de milliers d’élèves dans 49 pays, dont, environ, 5 000 en France. Najat Vallaud-Belkacem ne remet pas en cause ces résultats, qu’elle juge « inacceptable ». Mais elle en rejette la responsabilité sur le gouvernement dirigé entre 2007 et 2012 par François Fillon.
« Oui je pèse mes mots, c’est une génération sacrifiée, affirme la ministre. Ces élèves de CM1 qui ont été évalués par TIMSS sont des élèves qui ont commencé leur scolarité en CP en 2011 (…) Tous les enseignants disaient qu’ils étaient faibles, les programmes, à la fois trop lourds », a lancé Najat Vallaud-Belkacem lors d’un point de presse.
Pour la ministre, ces « mauvais résultats » sont dus à « la faiblesse » des programmes de 2008 (remplacés depuis la rentrée 2016 par de nouveaux programmes), à la suppression de la formation des professeurs des écoles (remise en place sous François Hollande), à une formation continue « réduite à peau de chagrin » et aux 80 000 suppressions de postes sous Nicolas Sarkozy. Ce sont des arguments qui portent car l’éducation compte beaucoup dans l’appréciation des électeurs français, tout comme la santé et la préservation de la sécurité sociale.
Rappelons que François Fillon, candidat de la droite à l’élection présidentielle d’avril 2017, a été le seul et unique premier ministre de tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy. C’est la raison pour laquelle la Gauche (pas seulement de François Hollande) lui colle, à lui aussi, comme co-gestionnaire de ce quinquennat, le mauvais bilan de Sarkozy dans presque tous les domaines, y compris, celui de l’enseignement.