GABON : Bongo Ondimba Ali passe l’étape de la CENAP malgré l’hostilité de l’opposition

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La Commission électorale gabonaise a validé 14 candidatures pour l’élection présidentielle du 27 août, dont celle du chef de l’Etat sortant, Bongo Ondimba Ali (en tournée républicaine sur notre photo).

Parmi les 19 candidatures déposées devant la Commission électorale nationale permanente et autonome (Cenap), cinq dossiers jugés incomplets ont été écartés. Ces cinq candidats n’ont pas pu payer la caution de 20.000.000 F CFA (30.000 euros). Avec ce défaut, la Cenap n’aurait, même, pas dû réceptionner leur dossier qui était incomplet. Mais comme sa stratégie était de tout faire pour valider la candidature du président sortant, elle a fermé les yeux sur le défaut de caution chez ces cinq candidats.

A 57 ans, le président Bongo Ondimba Ali (BOA), accusé d’inéligibilité par ses détracteurs, affrontera, notamment, d’anciens caciques du régime, aujourd’hui, dans l’opposition : l’ex-président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, 73 ans, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, bientôt, 70 ans, et l’ancien premier ministre et ancien gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale, Casimir Oye Mba, 74 ans. Tous restent jeunes dans leur tête et n’ont rien à envier « au petit-là » (BOA) qui n’aligne que 57 ans.

Deux des principaux partis d’opposition, l’Union nationale (UN) et le Rassemblement héritage et modernité, avaient annoncé avoir déposé, mercredi, près de 2.700 recours devant la Cenap pour contester la candidature du président, en vain.

L’opposition gabonaise a eu tout faux. Elle a eu tort de centrer sa stratégie d’invalidation de la candidature du chef de l’Etat sortant sur la loyauté des institutions républicaines (Parlement, Justice, Cenap, Cour constitutionnelle), comme si le Gabon était un Etat de droit au sens européen du terme. Erreur ! Toutes ces institutions sont sous les ordres du Palais du Bord de Mer (Présidence de la République). Conclusion : le chien (opposition) aboie, la caravane (le BOA et ses partisans) passe. Comme une lettre à la poste.

Comme on dirait à Abidjan : « On va encore faire comment » ?

Après la validation officielle par la Cenap, les opposants disposent de 72 heures pour déposer un ultime recours pour contester sa candidature devant la Cour constitutionnelle. C’est une blague. Les esprits réalistes suggèrent aux opposants (formalistes) de ne pas gaspiller leur énergie dans une telle démarche : la présidente de la Cour constitutionnelle a été claire : que chacun prenne ses responsabilités (en amont). Si on sollicite la Cour constitutionnelle, que le dossier soit complet, qu’on s’arme d’arguments en béton et qu’on évite de lui demander de faire ce que l’opposition est incapable de faire. Voilà qui est clair.

« Si Ali n’a rien fait, alors pourquoi ont-ils peur que je sois candidat à l’élection présidentielle », a raillé, vendredi, 15 juillet le BOA suprême, en tournée à Lambaréné (Centre), balayant les critiques sur son bilan, depuis son élection en 2009, après la mort de son père, le patriarche Ondimba ?

C’est clair : que les Gabonais et les Gabonaises se préparent à se taper, pendant sept années supplémentaires, la fameuse légion étrangère qui a confisqué leur pays (et ses ressources) et dont le chef incontesté et véritable président du Gabon est le Béninois Maixent Accrombessi.

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