GUINEE-CONAKRY : Un traître d’Interfaith International en passe de rejoindre le pouvoir de la junte ?

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Ce Guinéen qui n’oublie pas d’où il vient, réfléchirait au retour au pays et pour cela, il n’a pas hésité à prendre de discrets contacts (utiles) avec le pouvoir de la junte du colonel-président, Mamadi Doumbouya, selon nos informations. Officiellement, les militaires devraient rentrer dans les casernes fin 2024. Mais, beaucoup d’observateurs les voient repousser une telle échéance.

Secrétaire général de l’ONG, Interfaith International, qui œuvre dans le domaine des droits de l’homme, le Guinéen, Biro Diawara, poursuit plusieurs lièvres à la fois. Ni vu ni connu. En toute discrétion. En effet, son ONG travaille beaucoup plus avec les pays arabes, européens de l’Est et asiatiques, ce qui, pour l’Africain qu’il est, constitue un certain handicap. Il l’admet volontiers en privé. Est-ce pour cela qu’il a tenté, ces dernières années, de se rapprocher des organisations africaines connues comme la RADDHO (Sénégal) pour bénéficier de leur expérience et d’une certaine proximité dans le domaine des droits de l’homme en Afrique ? Mais, en réalité, l’intéressé est une personne instable. Du reste, son intérêt pour l’Afrique, et singulièrement, la Guinée-Conakry, est rigoureusement personnel : le jeune dirigeant de l’ONG, cherche à s’engager pieds et mains liés avec la junte, à Conakry, qui avait mis fin au troisième et illégal mandat d’Alpha Condé pour qui Biro Diawara avait également de la sympathie. Voilà pourquoi il n’avait pas dénoncé le refus d’Alpha Condé de respecter la constitution guinéenne en se présentant pour un troisième mandat, tout professeur de droit qu’il est, tout comme Diawara est resté muet devant les massacres du 28 septembre 2009, à Conakry, sous le président, Dadis Camara, massacres qui conduisirent à un viol massif des femmes et contre lesquels la communauté internationale s’est beaucoup émue. Mais aucune protestation d’Interfaith International contre le refus d’Alpha Condé d’organiser un procès équitable, tout simplement parce que la personne supposée donner une impulsion à l’ONG, roulerait, discrètement, pour elle-même. Cette personne lorgne un petit poste à Conakry, et pour cela, il ne faut surtout embêter personne. L’histoire de Biro Diawara ressemble au parcours des agents doubles de l’ex-KGB dont le secret était la qualité la plus stratégique. Un espion du KGB pouvait jouer son rôle d’honorable correspondant pendant cinquante ans sans se faire démasquer. Du grand art qu’affiche aussi Biro.

Ce ne serait pas la première fois qu’un dirigeant d’ONG des droits de l’homme était recruté par une dictature africaine. Si cela arrivait, le secrétaire général d’Interfaith International ne serait pas le premier à trahir son serment, mais il aurait surtout grandement trahi ceux qui lui ont fait confiance. Ceux qui se sont donné corps et âme pour qu’Interfaith International soit une ONG qui compte. Ce n’est pas le cas de Biro Diawara qui est une personne qui ne sait pas respecter sa parole car il peut dire quelque chose aujourd’hui et soutenir le contraire le lendemain, sans se gêner. On ne peut être que circonspect avec lui.

Les fondateurs d’Interfaith International doivent savoir que leur secrétaire général cherche du boulot au pays natal, et qu’il serait très content de rejoindre la junte au pouvoir, sans état d’âme. C’est aussi cela l’autre côté des droits de l’homme qu’on est obligé de découvrir chez cette personne.

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