L’APPEL D’ABIDJAN : Jour J – 4 (pour déloger « le menteur absolu » du palais présidentiel)

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La désobéissance civile de ce lundi, 16 novembre, a connu un grand succès sur l’ensemble du territoire où beaucoup d’activités étaient paralysées. Plus la peine de vous conter les voitures brûlées, les routes barrées par des arbres coupés et l’incendie de certains édifices publics. En effet, ceci fait partie du lot quotidien de la désobéissance civile. Ce qui est, par contre, nouveau alors que le bras de fer durcit entre l’ancien président Ouattara et le président du Conseil national de transition (CNT) et du PDCI, Henri Konan Bédié, c’est la fermeté de ce dernier conformément aux vœux des militants de l’opposition qui ont juré d’en découdre avec « le menteur d’Abidjan » dont ils ont marre. Voilà pourquoi le président du CNT et du PDCI a cru bon réunir, en sa résidence, cet après-midi, l’opposition unie pour la remobiliser et lui donner de nouvelles consignes. Pour le président du CNT et du PDCI, la désobéissance civile (en marche) effraie le pouvoir, et le fera s’asseoir à la table de négociations sous l’égide de facilitateurs neutres et crédibles.

Afrique Education a, déjà, écrit deux fois que la CPI surveille le petit-frère de l’ancien président Ouattara qu’on appelle « Photocopie ». Pour le compte de son grand-frère, ce dernier finance les milices et les « microbes », qui sont accusés de tuer beaucoup de militants de l’opposition dont certains sont, parfois, brûlés vifs quand ils ne sont pas tout simplement décapités. Les vidéos qui circulent à ce sujet dans les réseaux sociaux sont insoutenables. Ouattara a, incontestablement, atteint le summum de l’horreur. Vraiment ce type n’a pas de coeur. Voilà sans doute pour la première fois (et ce n’est qu’une entrée en matière), Samira Daoud, la directrice d’Amnesty International de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, vient de demander, dans un communiqué, aux autorités ivoiriennes d’ouvrir des enquêtes pour savoir qui a commis de tels actes (à la rwandaise avec les machettes), pourquoi et comment.

Revenons au président du CNT et du PDCI qui a réuni ses troupes, ce lundi, 16 novembre (notre photo), pour leur dire ceci :

« Avant tout propos, je vous voudrais que nous observions une minute de silence pour toutes les victimes de la barbarie sans nom que fait subir le pouvoir RHDP au peuple de Côte d’Ivoire.
Parce que tout simplement, nous voulons une Côte d’Ivoire démocratique, une Côte d’Ivoire dans laquelle nous respectons les Lois et les règles que nous nous sommes librement données ».

« Mesdames et Messieurs, voilà les raisons pour lesquelles, Jeunes, Femmes, Mères, Pères partout où nous sommes sur toute l’étendue du territoire, nous sommes terrorisés, embastillés, mutilés et assassinés dans l’horreur bestiale, par le pouvoir RHDP et ses milices ».

« Les dirigeants politiques de l’opposition sont pourchassés, emprisonnés dans des lieux inconnus ou à domicile. Aujourd’hui, participer à la vie politique dans notre pays vous expose à la privation de votre liberté et à la mort ».

« Ma famille et moi-même, ainsi que, mes collaborateurs et tous les membres de nos plateformes politiques, comme vous le savez, avons subi et continuons de subir cette terreur orchestrée par les tenants du pouvoir ».

« Depuis plus d’un an, le PDCI-RDA et tous les partis politiques significatifs de l’opposition, n’ont cessé d’inviter le régime RHDP au dialogue politique, en vue de prévenir les risques d’une implosion sociale ; malheureusement, on nous a servi que des discours de mépris et d’arrogance.
Toutes les actions de justice que nous avons engagées auprès des tribunaux internationaux notamment auprès de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, se sont soldées par la condamnation sans réserve du pouvoir RHDP ».

«Mais dans sa cabale pour la capture de l’Etat de Côte d’Ivoire, le président du RHDP unifié et ses complices violent, de manière éhontée, la constitution de notre pays pour organiser une farce électorale le conduisant ainsi sur la voie de l’impossible ».

«Face à cette situation, le peuple, dans le respect des règles du droit, a opté pour la désobéissance civile non violente pour arrêter la fuite en avant destructrice de ce pouvoir devenu illégal ».

« LA DESOIBEISSANCE CIVILE NON VIOLENTE EST EN MARCHE !!!
ELLE EFFRAIE LE POUVOIR !
ELLE LE FERA S’ASSEOIR A LA TABLE DES NEGOCIATIONS SOUS L’EGIDE DE FACILITATEURS NEUTRES ET CREDIBLES ».

« Nous nous battons et continuerons de nous battre pour la libération sans conditions de Messieurs Maurice KAKOU GUIKAHUE, Pascal Affi N’Guessan, N’Dri Pierre Narcisse, Félicien Sékongo, Alain Lobognon, députés à l’Assemblée nationale, les sénateurs Seri Bi N’Guessan et Bassy Koffi, sans oublier Mmes Anne Marie Bonifon, Pulcherie Gbalet, Valérie Yapo et tous nos compagnons et compatriotes, aujourd’hui, privés de leur liberté sous prétexte qu’ils réclament la démocratie et le respect des Lois ».

« Le PDCI-RDA ne se détournera pas de ses idéaux et de ses valeurs de l’humanisme.
Le Parti doit être aussi fort et mobilisé comme au temps des luttes émancipatrices.
En soutien au peuple Ivoirien, notre mobilisation d’acteurs politiques doit être sans faille et je vous y engage ».

Par ailleurs, L’Appel d’Abidjan est en marche. Tous les Ivoiriens du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest, du Centre et d’Abidjan, doivent se retrouver à Abidjan, le 20 novembre 2020. Objectif : déloger « le menteur suprême » avec les mains nues en MARCHANT sur le palais présidentiel. S’il n’aura pas encore fui les lieux.

Tout Ivoirien ou ami de la Côte d’Ivoire, qui se sent concerné ou humilié par l’infantilisation dont ce pays fait l’objet de la part d’un seul et unique individu, devra rejoindre ce mouvement, sans se poser de questions.

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