LEGISLATIVES EN AFRIQUE DU SUD : La députation va échapper à Jacob Zuma pour une question d’argent

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Jacob Zuma fait, encore, parler de lui. Contraint à la démission en 2018 pour cause de scandales politico-financiers, l’ancien président sud-africain ne briguera pas la députation lors des élections générales du 8 mai, selon son parti, le Congrès national africain (ANC). Comme toujours avec Jacob Zuma, quand ce n’est pas une affaire de maîtresse, c’est une affaire d’argent (sur notre photo avec trois de ses épouses officielles). Cet empêchement est dû à une question d’argent.

Au pouvoir depuis la fin officielle du régime de l’apartheid en 1994, l’ANC avait suggéré que Jacob Zuma pourrait figurer sur la liste de ses candidats. Mais, celle publiée dans la nuit de, jeudi, 14 mars, à vendredi, ne mentionnait pas son nom.

A la tête du pays de 2009 à 2018, Jacob Zuma avait été contraint, sous la pression de son parti, de démissionner de son poste en raison des nombreuses affaires de corruption qui ont terni la fin de son règne.

Il reste, cependant, très influent au sein de l’ANC.

Si l’ancien chef de l’Etat s’était présenté à la députation et avait été élu, il aurait dû renoncer, contraint forcé, aux multiples avantages financiers accordés aux ex-présidents, relèvent plusieurs experts. Après avoir fait ses calculs, Jacob Zuma préfère ne pas siéger à l’Assemblée nationale, comme il l’avait, toujours, souhaité. Cette tribune va lui manquer.

La tête de liste de l’ANC revient, logiquement, au président du parti et actuel chef de l’Etat, Cyril Ramaphosa. Ce dernier a fait de la lutte contre la corruption une priorité et promis une « nouvelle ère » pour le pays.

Plusieurs personnalités très controversées proches de Jacob Zuma demeurent, toutefois, parmi les candidats du parti au parlement, dont la ministre de l’Environnement, Nomvula Mokonyane, l’ex-ministre des Finances, Malusi Gigaba, et l’actuelle ministre des Femmes, Bathabile Dlamini.

Mme Mokonyane a été, récemment, accusée d’avoir reçu des pots-de-vin. M. Gigaba a démissionné, en novembre, englué dans un scandale à la sex-tape et accusé de parjure devant la justice, tout comme Mme Dlamini.

En janvier, l’ANC avait affirmé que ses candidats ne devaient « pas avoir été impliqués dans la corruption ». Son numéro 2, Ace Magashule, a défendu sa liste en expliquant qu’aucun d’entre eux n’avait « été reconnu coupable par un tribunal ».

Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), a dénoncé la liste de l’ANC, qui inclut des individus « dont la place est en prison, pas au parlement ».

L’ANC, qui détient, actuellement, 249 des 400 sièges de l’Assemblée, devrait conserver une large majorité lors du scrutin du 8 mai, selon de récents sondages.

Si l’ANC l’emporte, Cyril Ramaphosa, qui tient son mandat des députés, est assuré d’être reconduit à son poste de président de l’Afrique du Sud.

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