Le capitaine-président, Ibrahim Traoré, vient de procéder à des changements importants au sein de son armée, non seulement, en faisant du colonel-major, Célestin Simporé (notre photo), le nouveau chef d’état-major général des armées du pays, mais aussi, du colonel, Théophile Nikiéma, le nouveau chef d’état-major de l’armée de terre burkinabé. En arrivant au pouvoir, il y a six mois, il avait indiqué qu’il souhaitait être jugé sur sa lutte contre le terrorisme. Si les Burkinabé lui savent gré des efforts consentis et son engagement à mettre toutes les hordes de djihadistes hors d’état de nuire, le jeune capitaine-président entend se donner les moyens humains en mettant les gens qu’il faut à la place indiquée, sans quoi le succès ne sera pas au rendez-vous rapidement. C’est le pourquoi des changements au niveau de l’état-major des armées.
Ces mouvements d’effectifs militaires de haut rang font suite à la stratégie offensive désormais adoptée par le Burkina Faso dans sa lutte contre l’extrémisme violent, dont les membres contrôlent un bonne partie du territoire national.
D’ailleurs, la reprise des relations diplomatiques entre la capitale burkinabé, Ouagadougou, et la capitale nord-coréenne, Pyongyang, s’inscrit dans cette logique, puisque cette dernière a toujours été un fournisseur majeur en armes du continent africain et ce, malgré les sanctions internationales lui interdisant toute activité commerciale avec des pays membres des Nations-Unies.
Avec un potentiel militaire bien connu des pays développés, la Corée du Nord de Kim Jong-un sera un renfort de taille pour le Burkina Faso d’IbrahimTraoré, qui, jusqu’à présent, avait du mal à pourchasser les terroristes, faute de moyens appropriés.
Cela dit, la coopération avec la nation asiatique va s’étendre à d’autres secteurs tels que l’agriculture, la santé ou encore les mines.
Les retombées de ce rapprochement ne devraient pas tarder à se faire ressentir.
Paul Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)