PARTENARIAT EN AFRIQUE : Le Maroc mieux intentionné et plus compétitif que les autres ?

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« Le choix du Maroc de se tourner vers l’Afrique n’a pas été le fruit d’une décision fortuite » mais « l’aboutissement d’une méditation profonde et réaliste », a dit le monarque marocain à l’occasion des 64 ans de la Révolution du roi et du peuple, une fête nationale célébrée le 20 août.

Après son retour réussi au sein de l’Union africaine (UA), début 2017, à Addis Abeba, le Maroc s’était porté candidat pour devenir membre de la CEDEAO, développant en conséquence une intense activité diplomatique en Afrique de l’Ouest pour y parvenir (notre photo montrant la visite économique du roi à Abidjan en mai 2015).

La politique continentale du Maroc « s’articule autour de la promotion des intérêts communs par la mise en place de partenariats solidaires gagnant-gagnant », a affirmé le souverain, qui s’est félicité du lancement de « mégaprojets de développement » destinés à « améliorer les conditions de vie des populations africaines ».

Il a cité parmi ses « mégaprojets » le gazoduc qui devrait relier le Maroc et le Nigeria par la façade atlantique de l’Afrique de l’Ouest, dont le lancement a été annoncé fin 2016.

Cela dit, le Maroc revient, aussi, en Afrique avec des arrière-pensées quelque peu impérialistes. Il combat ce qu’il ne soutient pas. C’est ainsi que, contre toute attente, le Maroc avait boycotté le Sommet de la CEDEAO, tenu au Liberia, le 4 juin dernier, juste parce que le premier ministre, Benyamin Netanyahu y était, aussi, officiellement, invité. Ce dernier devait présenter le volet coopération et partenariat que l’Etat d’Israël voulait soumettre à l’appréciation des Etats africains, lors du premier Sommet Afrique-Israël qui se tiendra, fin octobre prochain, à Lomé, au Togo. Si les succès économiques, technologiques, agricoles et sécuritaires d’Israël séduisent bon nombre d’Etats africains en prise avec le terrorisme islamique et le sous-développement sur fond d’échec de coopération avec les pays occidentaux, leur rapprochement avec Israël qui avait réussi à faire pousser les tomates en plein désert du Néguev, est une véritable menace pour des pays comme le royaume du Maroc.

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