SAHARA OCCIDENTAL : Le droit à l’autodétermination des Sahraouis sacrifié à l’ONU

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Le Conseil de sécurité des Nations-Unies est en faveur du Plan d’autonomie du Maroc sur la question du Sahara occidental. Initié par les Etats-Unis, le vote, qui a conduit à cette prise de position, était prévisible, en partie, à cause de la forte pression sous laquelle opère l’organisation onusienne depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Parmi les 15 membres du Conseil, onze ont pris le parti du Maroc alors que la Chine, la Russie et le Pakistan ont préféré s’abstenir. 

Dépitée par ce qui peut être taxé de manœuvre biaisée, l’Algérie refuse, néanmoins, de baisser les bras, tant que le droit à l’autodétermination des populations sahraouies ne sera pas respecté. Dans ce combat, elle peut compter sur le soutien (ambigu) du Danemark. En effet, bien qu’il ait adoubé le Plan marocain, le Danemark a précisé que sa voix ne constitue aucunement la reconnaissance de la souveraineté du Royaume chérifien sur le territoire sahraoui.

Même son de cloche au Portugal, qui n’est pas membre dudit Conseil, mais dont le parlement rejetait, fin septembre, une proposition visant à lier l’intégrité territoriale du Sahara occidental à celle du Maroc. En Afrique du Sud, le gouvernement de Pretoria a exprimé sa consternation face au résultat du scrutin onusien, le considérant comme un pas en arrière comparé aux résolutions onusiennes de depuis 2007, qui reconnaissaient le droit des Sahraouis de s’autodéterminer.

Les Marocains sont massivement sortis dans les rues pour saluer la décision des Nations-Unies.

Pour finir, on notera l’empressement inédit avec lequel Mohammed VI a pris la parole pour partager sa joie avec les Marocains, juste après l’annonce du résultat historique du vote à l’ONU sur ce vieux dossier de 50 ans. Si le monarque était autant réactif face aux problématiques qui lui sont présentées sur le plan national, nul doute que le climat social au Maroc serait meilleur. La Gen Z marocaine note son impressionnante réactivité, et attend patiemment ce qu’il lui a promis.

Paul-Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)

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