Le pape, François, a rendu l’âme, ce lundi, matin, 21 avril, à 7h35, à Rome. Au lendemain de sa bénédiction urbi et orbi aux fidèles venus nombreux le voir et l’écouter, ignorant que ce serait pour la dernière fois. L’article ci-dessous avait été rédigé dans un contexte où on pensait que le pape vivait ses derniers jours à cause de cette pneumonie bilatérale qui a fini par le terrasser deux mois plus tard. Son bilan pour nous Africains est controversé (il ne faut pas se mentir) mais ce n’est pas le moment d’en parler. Ce temps viendra et on en parlera sans complaisance. Pour l’heure, voici l’article qui lui fut consacré le 25 février dernier. Bonne lecture.

En raison de l’état de santé critique du pape, François, les cardinaux du monde entier ont été informés qu’ils doivent se tenir prêts à se rendre à Rome. Personne, bien entendu, ne souhaite la mort du Saint-Père (loin de là), mais au cas où celle-ci surviendrait, il n’y a aucun espoir que son successeur vienne du continent africain. Dans le numéro 541 de février 2025 d’Afrique Education, nous avons titré un article : « Afrique – Nomination des cardinaux : L’évêque de Rome est-il raciste » ?

Il ne s’agit pas d’une provocation. Mais d’une analyse des faits et des comportements du pape-François. Sur les 21 cardinaux créés par ses propres soins, à Rome, le 7 décembre 2024, un seul était Africain. Un seul ! Il s’agit d’Ignace Bessi Dogbo, le nouvel archevêque d’Abidjan. Le pape a poussé son ironie à l’endroit de l’Afrique en nommant comme cardinal officiant à Alger, un archevêque français originaire de la ville de Lyon, qu’il a, cyniquement, comptabilisé comme étant un cardinal « africain ». Sacré François ! Comme voudrait-il que l’Afrique le regrette si jamais Dieu l’appelait à lui sans qu’il ait eu la possibilité de corriger cette humiliation causée à un continent dont il dit qu’il est porteur du catholicisme dans le monde en ce 21e siècle ? Rien que pour lui permettre de nommer plusieurs cardinaux africains, prochainement, nous prions Dieu le Tout Puissant qu’il lui donne, encore, une santé de fer.

Mais, si le Saint-Père rendait l’âme ou s’il renonçait à sa charge, selon les règles du Saint-Siège, il est fait obligation à tous les cardinaux (surtout ceux qui ont le droit de vote) de se rendre à la capitale italienne immédiatement. Le pape argentin n’a pas exclu cette possibilité, affirmant même qu’un courrier de renonciation était déjà rédigé, au cas où sa santé l’empêcherait de continuer à exercer sa mission de successeur de Saint-Pierre. Des appartements médicaux sont prêts pour l’accueillir à l’hôpital Gemelli Isola, situé à quelques centaines de mètres du Vatican, et des appartements privés dans la résidence de la basilique pontificale Sainte-Marie-Majeure sont également disponibles. Ces préparations témoignent de l’anticipation et de la prudence du Vatican, face à une situation de santé potentiellement difficile pour le pape.

Hospitalisé depuis le 14 février, le pape, François, âgé de 88 ans, souffre d’une pneumonie, ainsi que, d’une insuffisance rénale. Son état s’est dégradé le 22 février, après une crise asthmatique prolongée, sans oublier des problèmes hématologiques nécessitant l’administration d’une transfusion sanguine.