Le 1er Sommet entre l’Afrique et les Etats-Unis sous Donald Trump est reporté à l’année prochaine. Pourquoi ? Officiellement pour manque de préparation. On précise bien pour un manque de préparation, Trump étant à court de personnel pour s’occuper des affaires africaines. Mais, très officieusement, ce report serait dû au Prix Nobel de la Paix que Donald Trump souhaite obtenir par tous les moyens. En effet, selon des sources washingtoniennes, le président américain voudrait se concentrer sur les conflits à Gaza et en Ukraine en les menant, éventuellement, vers un arrêt des combats. Avec l’espoir d’obtenir, au final, une récompense du jury du Nobel de la Paix. Il peut toujours rêver… Ce n’est pas interdit.

La fin de l’une de ces deux crises le placerait, pense-t-il, en pole position face aux autres nominés pour la récompense norvégienne. Un scenario qui semble être plus possible en Ukraine qu’à Gaza compte tenu des signaux reçus de Moscou après le dernier entretien entre Steeve Witkoff, l’envoyé spécial de Donald Trump, et Vladimir Poutine, et qui devrait déboucher sur une rencontre entre ces derniers, d’ici peu. Mais, ici aussi, il serait prudent de relativiser, Vladimir Poutine n’étant pas du tout prêt à rencontrer Volodymyr Zelensky ni à un Sommet à trois avec le président américain. Et pour cause, le président ukrainien fait toujours la sourde oreille quand le chef du Kremlin lui demande d’accepter l’intégration des zones conquises à la Grande Russie (sur notre photo, Donald Trump dit vouloir le Prix Nobel de la Paix mais en même temps, va bombarder l’Iran sans oublier l’armement de destruction massive qu’il livre à Benyamin Netanyahu pour exterminer Gaza).

Lors du mini-Sommet de début juillet dernier à la Maison Blanche, auquel avaient pris part cinq chefs d’Etat africains, le leader républicain n’était pas du tout prêt. C’est pourquoi les leaders du Sahel, également, conviés, et informés de l’ordre du jour, ont préféré décliner l’invitation, n’étant pas disposés à se déplacer pour faire de la simple figuration.

Le message semble avoir été reçu par l’administration Trump, qui a opté pour un report, au lieu de bâcler ce rendez-vous d’importance, et offrir l’opportunité à la Chine de ré-serrer ses liens avec l’Afrique. Les critiques qui dénoncent un manque de considération de la part Donald Trump sont donc fondées, puisque celui-ci se retrouve aujourd’hui dans l’oeil du cyclone aux Etats-Unis et à l’international pour s’être écarté de plusieurs de ses promesses de campagne.

Mais, visiblement, il se fiche puisqu’il est à son dernier mandat et n’aura plus de compte électoral à rendre à personne.

Paul-Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)