Ce 4 septembre, un nouvel aviateur public a vu le jour au Niger. Annoncé depuis le premier trimestre de l’année, son lancement effectif marque un nouveau chapitre pour ce membre fondateur de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), dont l’accès au trafic aérien n’était possible que par le biais de sociétés étrangères, et à des coûts pas souvent avantageux.

Dénommée Niger Air International, la nouvelle compagnie aérienne nationale cherchera à faire oublier l’échec de sa prédécesseure, Niger Airlines, dont la suspension fut actée en 2022 pour cause d’insécurité. Pour y arriver, les autorités de Niamey ont choisi de faire appel à leurs consœurs de Rabat, bien rodées en la matière (sur notre photo, le roi du Maroc Mohammed VI et le président nigérien de transition Abdourahamane Tiani).

En effet, après avoir connu une ascension fulgurante dans le secteur mondial du transport aérien lors de la dernière décennie, le gouvernement marocain a acquis la crédibilité nécessaire pour pouvoir aider le régime nigérien de la transition à faire décoller Niger Air International et à le maintenir dans les cieux du Sahel.

A noter que cette assistance marocaine, qui couvrira principalement les volets technique et managérial, se fera dans le cadre de l’initiative royale pour l’Atlantique proposée par le dirigeant chérifien, Mohammed VI, aux pays africains enclavés. L’amélioration de l’offre de transport devrait découler sur un boom économique et permettre le renforcement de la souveraineté du Niger.

Paul-Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)