La situation se complique, en France, avec la démission (attendue) du premier ministre, François Bayrou. Un autre premier ministre va vite être trouvé dans la semaine, sans doute, mais celui-ci restera le dernier fusible d’Emmanuel Manuel avant qu’il ne devienne lui-même la personne sur le siège éjectable. Bref, la France va mal et peut connaître une élection présidentielle avant l’heure.

Le verdict est tombé. François Bayrou n’a obtenu que 194 députés sur les 211 qui auraient dû le soutenir (Sur notre photo, il quitte le pupitre connaissant déjà son sort). Il y a eu 17 abstentions dans son camp. 364 députés ont voté son départ de Matignon, soit, 33 de plus que sous son prédécesseur, Michel Barnier, qui n’avait mis que trois mois à Matignon. Bayrou était donc plus impopulaire que Michel Barnier.

Président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud a déclaré que « François Bayrou n’a pas tiré les conséquences de la situation qui prévaut en France et ne s’est pas mis en question. Nous (les socialistes) avions cherché des compromis mais nous n’avons rencontré qu’indifférence. François Bayrou ne préparait pas le budget. Il préparait sa sortie. Nous (les socialistes) avions montré qu’il y avait un autre chemin ».

De son côté, Mathilde Panot, présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée nationale, a renchéri : « Son budget de violence sociale a été défait. C’est l’imposture de la macronie qui éclate au grand jour. Bayrou n’a eu qu’un tiers de députés pour soutenir son bilan. Nous ne voulons pas d’un énième premier ministre. Nous demandons le départ du président de la République. Nous sommes contents du départ de Bruno Retailleau (ministre de l’Intérieur) qui soutient qu’il y a des Français de papier ».