ACP-UE : Le premier ministre togolais Komi Selom Klassou lance les travaux de la 43e session

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La ville de Lomé au Togo s’honore d’accueillir la 43ème Session conjointe du Conseil des ministres ACP-UE. Au nom du président de la République du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), au nom du gouvernement et du peuple togolais tout entier, le premier ministre, Dr Komi Selom Klassou, a ouvert les travaux de cette 43e session, après avoir souhaité une très cordiale bienvenue, à toutes les délégations en terre togolaise.
Cette rencontre de Lomé, très attendue par les deux parties en raison de l’importance du sujet qui va meubler les réflexions, s’apparente à ce qu’il convient de qualifier de : ‘retour à la source’. En effet, de 1975 à 1989, la capitale togolaise avait donné son nom à quatre accords de coopération entre les ACP et l’UE : Lomé 1, Lomé 2, Lomé 3 et Lomé 4. L’objectif, cette fois, après Cotonou, sera d’amorcer une vision prospective sur le nouveau départ des relations ACP-UE.

La présente session constitue, donc, une étape décisive dans le processus de redéfinition des perspectives d’avenir des relations ACP-UE après 2020. Elle devra, à l’aune des mutations profondes de l’environnement international et des enjeux de développement, être l’occasion de décliner les orientations nécessaires sur les négociations qui vont commencer au mois d’août prochain entre les deux parties (notre photo montrant les ministres des ACP et de l’UE autour du premier ministre togolais).

« Ce partenariat, a tenu à rappeler le premier ministre togolais, est l’un des plus grands accords commerciaux au monde qu’il faut préserver et consolider en y apportant toutefois les aménagements nécessaires de nature à le rendre plus efficace, dynamique et juste ».

Aujourd’hui, plus qu’hier, les pays ACP font face à de très nombreux défis mondiaux et régionaux dans leur marche vers le développement intégral et dont les plus marquants sont le changement climatique et la migration.

Le premier ministre, Komi Selom Klassou, s’est réjoui « que ces questions soient à l’ordre du jour des travaux et devront constituer, entre autres, des thématiques à examiner profondément au cours des prochaines négociations. Car si ces questions ne sont pas résolues dans les plus court et moyen termes, elles risquent d’annihiler tous les efforts de développement », a-t-il précisé.

« A ces préoccupations s’ajoute le terrorisme qui menace la paix et la sécurité internationales et dont sont victimes nombre de pays de nos deux parties », n’a pas manqué, aussi, de signaler le chef du gouvernement du Togo dont le pays participe, activement, à la lutte contre le djihadisme au Nord-Mali, dans le cadre de la MINUSMA, et organisera, par ailleurs, en juillet, toujours, à Lomé, un important Sommet sur le terrorisme et l’extrémisme violent, entre les pays membres de la CEDEAO et ceux de la CEEAC (Commission économique des Etats de l’Afrique centrale). Ce Sommet, qui réunira les chefs d’Etat et de gouvernement des pays concernés, connaîtra, aussi, la participation des Nations-Unies, de l’Union africaine et de tous les partenaires au développement du Nord. C’est la preuve qu’en recommandant la prise en compte de l’aspect terrorisme dans les futures négociations ACP-UE, le premier ministre togolais touche du doigt une préoccupation essentielle dans la mesure où « Les victimes sans distinction qu’il (terrorisme) occasionne montre à suffisance la nécessité de l’interdépendance entre nos deux parties (ACP et UE). Ainsi, le destin commun de nos peuples commande que nous puissions mutualiser nos efforts et nos moyens en vue de combattre efficacement cette menace transnationale », a-t-il insisté.

Après Lomé 1, Lomé 2, Lomé 3 et Lomé 4, entre 1975 et 1989, le retour, à Lomé, des négociations du futur accord qui sera appliqué après 2020, négociations qui se feront sous la présidence du ministre togolais des Affaires étrangères, le professeur, Robert Dussey, et de neuf autres ministres ACP, marque un succès éclatant de la diplomatie économique du président, Faure Gnassingbé. Personne n’aurait parié qu’il atteindrait un tel firmament en 2005 quand il accéda au pouvoir dans une situation, particulièrement, difficile. Aujourd’hui, cette époque n’est qu’un triste souvenir quand on regarde les propos joyeux qui ne tarissent pas d’éloges de la présidente en exercice du Conseil des ministres de l’Union européenne, Ekaterina Gecheva-Zaharieva, et de la présidente en exercice du Conseil des ministres ACP, Kamina Johnson Smith.

En souhaitant plein succès aux travaux des ministres, le premier ministre togolais a déclaré « ouverte, au nom du président de la République, la 43e session conjointe du Conseil des ministres » après les avoir invités, « en dépit du programme chargé de cette session, à aménager leur agenda afin d’aller à la découverte de la capitale Lomé qui leur ouvre ses portes ».

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