AFRIQUE DU SUD : Nelson Mandela en Palestine pour y rester, tout un symbole !

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Les Palestiniens ont inauguré, mardi, 26 avril, une statue géante de Nelson Mandela, défunt président de l’Afrique du Sud et figure de proue de la lutte contre l’apartheid, un régime que les Palestiniens accusent Israël de leur imposer.

La statue en bronze, haute de six mètres et pesant deux tonnes, est un cadeau de la municipalité de Johannesburg à Ramallah, le siège de l’Autorité palestinienne, en Cisjordanie, territoire occupé depuis près d’un demi-siècle par Israël. Elle représente le défunt prix Nobel de la paix, le poing levé (notre photo).

« Je suis sûr que Nelson Mandela serait extrêmement fier de ce que nous avons fait aujourd’hui », a affirmé Parks Tau, le maire de Johannesburg avec laquelle Ramallah est jumelée.

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a assisté à l’inauguration de cette statue, installée sur une place baptisée, à cette occasion, Place Nelson Mandela, dans le très cossu quartier d’Al-Tireh, où vivent, notamment, nombre de dignitaires palestiniens et de diplomates.

Nelson Mandela, mort, en 2013, a été le premier président de l’Afrique du Sud post-Apartheid, un régime de ségrégation que les Palestiniens accusent Israël de leur imposer.

Dans Ramallah, la municipalité avait installé, depuis plusieurs jours, d’immenses panneaux célébrant Nelson Mandela, reprenant, notamment, une citation de lui affirmant, il y a une vingtaine d’années, « notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens ».

Cette statue, a, d’ailleurs, assuré le maire de la ville Moussa Hadid, « symbolise la souffrance partagée » des deux peuples sud-africain et palestinien.

La statue, partie d’Afrique du Sud, a, d’abord, dû passer entre les mains des autorités israéliennes, comme tout objet envoyé dans les Territoires palestiniens dont l’Autorité ne contrôle aucune frontière. Les douanes israéliennes l’ont conservée 30 jours.

« Nelson Mandela, qui avait déjà passé 28 ans dans les geôles du régime d’Apartheid en Afrique du Sud, a été de nouveau retenu 30 jours par les autorités israéliennes », a fustigé M. Hadid. En outre, a renchéri M. Tau, les douanes israéliennes ont réclamé des droits de douane « équivalents à dix fois le prix de la statue ». Des droits qui n’ont, finalement, pas dû être acquittés.

Avec cette statue, a poursuivi M. Hadid, Ramallah entend envoyer « un message clair au colonisateur et à l’occupant israélien : nous sommes bien plus proches de la liberté que vous ne le pensez ».

Avec AFP

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