BENIN : Abdoulaye Bio Tchané annonce sa candidature pour la présidentielle

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L’économiste béninois, Abdoulaye Bio Tchané (ABT), ancien patron de la Banque ouest-africaine de développement, ancien directeur pour l’Afrique au Fonds monétaire international, ancien ministre de l’Economie et des Finances du Bénin (sous Mathieu Kérékou), a annoncé, ce jeudi, 7 janvier, se porter candidat à la présidentielle dont le premier tour aura lieu le 28 février 2016.

C’est la seconde fois que ABT se porte candidat pour présider au destin du Bénin. Agé de 64 ans et père de trois enfants, il fait partie des candidats susceptibles de créer la surprise. Déjà, partant lors de l’élection de 2011, à laquelle Yayi Boni s’est succédé à lui-même, dès le premier tour, ABT comme le surnomment ses supporteurs, avait fait figure de troisième homme. Cette fois, il voit plus grand.

Réunissant quelques milliers de partisans de son parti, l’Alliance pour un Bénin Triomphant (ABT), dans le stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, il a fait, jeudi, la promesse choc de « créer 500.000 emplois par an ». Comment fera-t-il ? C’est tout l’intérêt de le suivre pendant cette campagne qui s’annonce comme l’une des plus discutées au Bénin, pays remarquable pour sa pratique démocratique à l’européenne où le président sortant respecte la constitution, ainsi que la limitation des mandats. Mais le Bénin reste le Bénin. Pour une petite virgule mal placée dans une phrase, les députés peuvent débattre pendant des jours et des nuits à l’Assemblée nationale. Parfois, l’excès de démocratie nuit aux intérêts de l’Etat.

D’autres grands candidats se sont, déjà, dévoilés : parmi eux, deux des hommes d’affaires les plus prospères du Bénin : le magnat du coton, Patrice Talon, et le roi de l’agro-alimentaire, Sébastien Ajavon, promettent, en choeur, de meilleurs jours aux Béninois si l’un d’eux accédait à la magistrature suprême.

Le parti des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), du président sortant, Boni Yayi, a, quant à lui, présenté la candidature du Franco-Béninois, Lionel Zinsou, actuel premier ministre, pour lui succéder. L’ancien président, Nicéphore Soglo et le faiseur de présidents, le professeur, Albert Tévoèdjrè, accusent, pour leur part, ce candidat du pouvoir, qui a effectué une grande partie de sa carrière en France, d’être le candidat téléguidé de l’ancienne puissance coloniale. Pour eux, c’est la Françafrique qui signerait son grand retour au Bénin. Pour en avoir été victime, en 1996, avec Mathieu Kérékou, Soglo jure de ne pas laisser passer une telle « forfaiture ».

Le premier tour de l’élection présidentielle doit se dérouler le 28 février.

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