BURKINA FASO : Le capitaine-président Traoré plus que jamais engagé dans la lutte pour l’éradication du djihadisme

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L’opinion africaine et internationale ne doit pas se focaliser sur les bilans venus du front de guerre qui sont donnés, ces derniers temps, et qui montrent une certaine détermination des djihadistes à vouloir prendre le dessus dans les combats. Il n’en est rien. On appelle cela en langage militaire, gagner une bataille, ce qui ne veut pas dire gagner une guerre. Le pouvoir du capitaine-président, Ibrahim Traoré, s’organise pour enrayer, définitivement, la pieuvre du djihadisme et cette action doit se conjuguer avec celles entreprises par les armées sœurs du Mali et du Niger au sein de la zone des trois frontières, celle-ci étant l’endroit où se concentrent les djihadistes avant d’aller attaquer dans l’un des trois pays.

33 soldats ont été tués et 12 autre blessés, jeudi, 27 avril, lors d’une attaque contre un poste militaire à Ougarou, dans l’Est du Burkina Faso, selon le gouvernement, dans un communiqué. Les soldats assiégés, ont neutralisé « au moins 40 terroristes avant l’arrivée de renforts ».

« Au cours des combats qui ont été particulièrement intenses, les militaires du détachement ont fait preuve d’une remarquable détermination face à un ennemi venu en très grand nombre », selon l’état-major de l’armée qui affirme qu’ils « ont ainsi réussi à neutraliser au moins quarante terroristes avant l’arrivée des renforts ». Le déploiement de ces renforts « a permis d’évacuer les blessés qui sont actuellement pris en charge par les services de santé », ajoute-t-il.

« Le chef d’état-major général des armées salue la mémoire des soldats qui ont consenti le sacrifice suprême dans l’accomplissement de leur devoir ». « Il encourage l’ensemble des unités engagées dans les opérations à maintenir les efforts afin de renforcer la dynamique de reconquête en cours », ajoute le texte.

Cette attaque survient une semaine après le massacre le 20 avril d’au moins une soixantaine de civils d’un village du nord, Karma, par des hommes portant des tenues de l’armée (mais qui n’étaient pas des militaires). Cette attaque, révélée officiellement dimanche, 23 avril, a fait une « soixantaine » de morts selon un procureur de la région, « plus d’une centaine », selon des représentants des rescapés et des habitants de Karma.

La recrudescence des attaques djihadistes montre que les terroristes sont en train de jeter toutes leurs forces dans la bagarre. Sans retenue. Ca passera ou ça cassera. Si ça passe, les attaques djihadistes vont continuer jusqu’à Ouagadougou, créant une psychose au sein de la population. Mais, si ça ne passe pas, le pouvoir de Ouagadougou se sera montré résilient et capable de faire plier les djihadistes. Mais ce succès ne dépend pas seulement de la force militaire du Burkina Faso. Les djihadistes se concentrant dans la zone des trois frontières, il faudrait que les états majors militaires du Faso, du Niger et du Mali, aient une stratégie commune visant à neutraliser les djihadistes dans les trois pays de telle sorte que le repli des djihadistes dans un pays après une attaque, ne soit plus possible.

La mise en place de cette stratégie prendra un certain temps, mais dès que les plans auront été ficelés et le matériel de guerre réuni (c’est le cas dans les trois pays), les djihadistes devront lancer, eux-mêmes, le compte à rebours avant leur destruction totale.

Pour conclure, cette victoire sera la vraie indépendance que le Burkina Faso, le Mali et le Niger auront acquise car ils auront montré qu’ils comptent sur eux-mêmes pour résoudre leurs problèmes.

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