BURKINA FASO : Vers l’arrestation du putschiste Gilbert Diendéré ?

Date

Aujourd’hui, au Burkina Faso, c’est la tabaski : le mouton à gogo pour ceux qui peuvent se l’offrir. C’est donc férié chômé et payé. Vendredi, 25 septembre, le travail reprendra sur toute l’étendue du territoire. En mangeant le mouton, les Burkinabé ne manqueront pas de reconnaître que leur pays revient de très loin. Et cette fois-ci, les grandes (bonnes) décisions tant attendues doivent être prises.

Mercredi, 23 septembre, le chef d’état major des armées, le général, Pingrenoma Zagré, lors d’une conférence de presse, a confirmé le « cantonnement des soldats du RSP à l’intérieur du camp Naaba Koom ». Dès, demain, vendredi, 25 septembre, il va être procédé au décompte précis de l’arsenal dont dispose le RSP. « L’armée compte de grandes soutes sur certains sites où est stocké le matériel d’un certain calibre. Une partie du matériel du RSP y sera entreposé ».

Déjà au sortir de la cérémonie de réinstallation de la transition, mercredi, 23 septembre, le premier ministre, Yacouba Isaac Zida, avait déclaré qu’il était « inimaginable » que le RSP conserve ses missions actuelles. Le chef d’état major, lui, s’est voulu plus précis : « S’agissant de l’emploi de ce personnel, dans la mesure où ils vont poursuivre leur carrière, il faut tirer profit de leurs aptitudes. Nous allons préciser en temps opportun la façon dont la réorganisation et l’implantation des soldats du RSP vont être procédées ». Autrement dit, fini le RSP version Gilbert Diendéré et Blaise Compaoré. Selon certaines sources, ses éléments vont fondre dans d’autres unités et l’appellation RSP deviendra une curiosité pour les spécialistes de l’histoire militaire.

Question à un million de F CFA : que fera-t-on du redoutable Gilbert Diendéré ? Si le Burkina Faso était un état de droit, le sort de Diendéré devrait cesser d’être un sujet de discussion entre politiques. Son cas relève de la justice. Point final. On peut même ajouter qu’il mérite une condamnation exemplaire pour dissuader d’autres Diendéré comme le général congolais, Sassou Nguesso, d’en faire autant. Sassou, justement, veut prendre le chemin du « coup d’état constitutionnel », ce à quoi s’oppose son peuple. Comme tout bandit de grands chemins au col blanc, Gilbert Diendéré devrait, à l’heure actuelle, être à la recherche de bons pénalistes afin de limiter la peine que les tribunaux vont lui infliger. Il pourrait, même, être rétrogradé soldat de 2e classe. Mais on ne perd rien à attendre…

« Le putsch est terminé, on n’en parle plus. Le plus grand tort a été de l’avoir fait. Aujourd’hui, quand on parle de démocratie, on ne peut pas se permettre de faire des actions de ce genre. Je n’ai pas peur d’affronter (la justice). Je prends toutes mes responsabilités. J’assume pleinement ma responsabilité. Je répondrai aux questions qu’on me posera. Je ne vais pas nier qu’il y a eu des morts », a-t-il déclaré, mercredi, 23 septembre, en marge de la réinstallation de la transition, par les chefs d’Etat de la CEDEAO.

Envie d’accéder aux contenus réservés aux abonnés ?

More
articles

×
×

Panier